À la naissance et pendant la première année de vie

L’examen orthopédique du nouveau-né est simple et uniquement clinique. Trois choses sont à étudier dans l’optique qui nous intéresse : le rachis, les pieds et la recherche d’un éventuel déficit musculaire. Ces anomalies seront d’autant plus évocatrices si elles sont associées.

1. Le rachis

Nous ne traiterons pas les fossettes sacro-coccygiennes qui seront étudiées ailleurs, mais il est évident que la première étape de l’examen du rachis du nouveau-né consiste à rechercher une anomalie cutanée de la ligne médiane, stigmate d’une malformation éventuellement plus profonde, pluritissulaire.

Le rachis du nouveau-né est hypotonique et en cyphose globale. C’est lors de l’acquisition de la marche qu’apparaîtront les courbures physiologiques dans le plan sagittal (cyphose thoracique et lordose lombaire). La découverte d’une asymétrie des masses paravertébrales à la flexion du rachis (ou gibbosité qui signe la rotation vertébrale) est donc toujours pathologique. Elle se recherche au mieux en position assise. Elle impose de réaliser une radiographie du rachis en entier de face et de profil en décubitus pour confirmer la scoliose (déformation dans les trois plans de l’espace avec rotation des corps vertébraux les uns par rapport aux autres) et rechercher une malformation vertébrale (fig. 1). Très souvent, il s’agit d’une simple inclinaison rachidienne parfois consécutive à une malposition intra-utérine (syndrome des bébés moulés) et alors sans rotation des vertèbres les unes par rapport aux autres.

Lorsqu’une véritable scoliose ou une malformation vertébrale est découverte, il n’y aura pas de traitement à mettre en place dans l’immédiat, mais il faudra faire rapidement le bilan médullaire (échographie)[...]

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