La pneumopathie ou pneumonie aiguë communautaire (PAC) de l’enfant est une affection respiratoire basse fréquente. Elle est à l’origine d’une morbi-mortalité élevée dans le monde [1]. Cependant, les données issues des pays à hauts niveaux de ressources montrent une mortalité faible mais une morbidité élevée [2]. Parmi les infections respiratoires basses, la PAC correspond à une infection habituellement virale ou bactérienne du parenchyme pulmonaire à l’origine d’un syndrome infectieux et d’une dyspnée. Les autres infections respiratoires basses (bronchite, bronchiolite) ont des recommandations spécifiques et relèvent d’un traitement symptomatique dans la quasi-totalité des cas [3]. Les causes inhabituelles (tuberculose, Pseudomonas aeruginosa, Burkholderia cepacia, causes fongiques…) surviennent sur des terrains à risque et nécessitent une prise en charge hospitalière initiale [4].

Pour bien guider le traitement ambulatoire des PAC, il faut avant tout un bon diagnostic et une bonne évaluation des critères de sévérité éventuelle de l’infection.

Le diagnostic de PAC est avant tout clinique

Le diagnostic de PAC repose sur l’association de plusieurs critères chez un patient sans histoire hospitalière récente : fièvre, toux (souvent présente mais non spécifique) et polypnée (tableau I). L’absence de ces trois signes a une bonne valeur prédictive négative. Si l’examen rassemble tous ces signes et un foyer auscultatoire net, le diagnostic de pneumonie est posé. La radiographie du thorax de face n’est pas utile au diagnostic [5]. Dans toutes les autres situations, une radiographie du thorax est nécessaire pour poser le diagnostic. La PAC peut être évoquée sur une douleur abdominale fébrile. On retrouve alors systématiquement une polypnée et souvent un foyer à l’auscultation[...]

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