Troubles des règles : quand explorer et comment traiter ?

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Aménorrhée primaire

Durant les deux à trois premières années après les premières règles, l’immaturité de l’axe gonadotrope est à l’origine d’une dysfonction ovulatoire expliquant la présence de cycles irréguliers chez environ 50 % des patientes [4], sans indication d’exploration à cette période. Toutefois, l’aménorrhée primaire définie par l’absence de règles après l’âge de 15 ans peut révéler une étiologie sous-jacente, susceptible d’altérer la fertilité ultérieure et doit faire l’objet d’une démarche diagnostique rigoureuse (fig. 1).

1. Démarche diagnostique

On précisera à l’interrogatoire et à l’examen clinique l’âge du début de développement pubertaire et le stade pubertaire, sans oublier de demander la présence d’antécédents familiaux de troubles du développement pubertaire, de troubles du cycle ou d’infertilité. L’évaluation de la croissance staturo-pondérale, de l’apport nutritionnel et de la réalisation d’une activité physique est également primordiale ainsi que le contrôle du poids et de la taille à l’examen clinique. La présence de douleurs pelviennes, d’une hyper-androgénie, d’une galactorrhée et de signes d’hypercorticisme devra également être recherchée. Enfin, on n’omettra pas de rechercher une pathologie systémique dans ce contexte.

Concernant les examens complémentaires, on réalisera sur le plan biologique :
– un bilan gonadotrope : LH FSH estradiol (+- AMH) afin de préciser le caractère central ou périphérique de cette aménorrhée ;
– le taux de TSH afin d’évaluer la fonction thyroïdienne ;
– le taux de prolactine afin de rechercher une hyperprolactinémie ;
– les androgènes : testostérone, 17OH-Progesterone[...]

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À propos de l’auteur

Service d’Endocrinologie pédiatrique, CHU de TOULOUSE.