Troubles respiratoires obstructifs du sommeil : pourquoi la prise en charge orthopédique est-elle un maillon clé ?

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Les troubles respiratoires obstructifs du sommeil (TROS) englobent un gradient de pathologies causées par différents degrés d’hypoventilation due à la résistance et à la collapsabilité des voies aériennes supérieures (VAS) [1-3]. Ce gradient va de la présence de ronflements simples, toujours pathologiques, au syndrome d’apnées et d’hypopnées obstructives du sommeil (SAHOS), en passant par le syndrome de résistance des voies aériennes supérieures (SRVAS) [4-7].

Traditionnellement, l’hypertrophie amygdalienne et adénoïdienne a été considérée comme la seule cause responsable des TROS. Grâce aux dernières années de recherche, la vision des TROS a complètement changé. Il est bien connu maintenant que leur origine est multifactorielle [7, 8]. Tous les degrés de TROS partagent la même physiopathologie causée par la combinaison d’une hypertrophie et d’une inflammation des tissus mous (le contenu des VAS), les mêmes caractéristiques de taille, forme et position des structures squelettiques orofaciales (le contenant des VAS), et les mêmes altérations du tonus neuromusculaire des muscles responsables des fonctions orofaciales [2, 5].

Prévalence

Les TROS sont une pathologie fortement sous-diagnostiquée, plus particulièrement les degrés les moins graves [9]. On estime que 80 % des enfants qui ronflent ne sont pas détectés [6], ce qui rend les données de prévalence inconstantes. Cependant, on estime que les apnées ont une prévalence de 1 % et le ronflement primaire de 24 %, et qu’ils sont plus fréquents entre 3 et 5 ans [5].

Conséquences

Les conséquences des TROS sont indépendantes de leur degré de gravité. Les ronflements isolés sans hypoxie associée peuvent avoir la même morbidité que les apnées et ils sont sans aucun doute un facteur prédisposant au développement d’un SAHOS [1, 10].

Les TROS peuvent affecter la santé physique et mentale des enfants et, en l’absence de traitement, ont de graves répercussions sur leur qualité de vie. Les séquelles sont diverses : diminution des capacités neurocognitives et troubles de l’apprentissage, scolaires et comportementaux, troubles d’hyperactivité avec déficit de l’attention (TDAH-like), troubles cardiovasculaires[...]

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À propos de l’auteur

Unité des TROS, Paido Salut Infantil, Hôpital universitaire Dexeus, BARCELONE, Espagne.