L’alimentation végétarienne exclut tout type de viande et produits dérivés (charcuterie, saucisses, etc.), poissons, mollusques et crustacés. Plusieurs types de régime végétarien sont possibles, le lacto-ovo-­végétarisme où les produits laitiers et les œufs sont consommés, le lacto-végétarisme où les œufs sont exclus et l’ovo-végétarisme où les produits laitiers sont exclus. Dans les formes extrêmes, on parle de végétalisme, régime dans lequel tous les produits carnés, laitiers, de la mer, les œufs et le miel sont retirés. D’autres variantes du régime sont possibles (fig. 1).

La prévalence précise du végétarisme en France est difficile à évaluer. L’étude INCA 3, publiée en 2017 par l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) et rapportant les consommations et les habitudes alimentaires de la population française, retrouvait que 0,4 % de la population pédiatrique de 0 à 17 ans suivait un régime végétarien versus 1,8 % de la population adulte [1]. Cette tendance est en augmentation chez l’adulte et chez l’enfant par rapport à la précédence enquête de consommation de 2007.

Principalement motivé par la protection des animaux, le végétarisme est aussi mû par la recherche d’un bénéfice pour la santé devant l’inquiétude générée par l’administration d’hormones et d’antibiotiques chez l’animal ou encore l’exploitation excessive des ressources environnementales. Certains parents, convaincus du bienfait de cette alimentation, l’imposent à leur nourrisson ou leur enfant. Les éventuels avantages politico-­économiques ou encore environnementaux ne seront pas abordés dans cet article, nous verrons en revanche si le végétarisme présente un réel bénéfice pour la santé de la population pédiatrique.

Végétarisme[...]

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