Éditorial – Nos jeunes ont la tête à l’an vert !

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Une étude qui vient de paraître dans The Lancet Planetary Health 1 résume parfaitement les dégâts causés par l’écologisme alarmiste et militant prôné par certains. 10 000 jeunes de 16 à 25 ans vivant dans 10 pays des 5 continents (dont la France) ont été interrogés sur leur ressenti concernant le discours dominant sur le changement climatique. Les résultats sont effrayants : 60 % se disent extrêmement ou très inquiets (58 % en France), 45 % répondent que ces messages influent négativement sur leur vie quotidienne, 51 % se sentent coupables et 58 % pensent que l’humanité est condamnée !

Cette vision apocalyptique de l’écologie est en train de détruire le moral de nos jeunes, et cela à l’échelle de la planète. Elle culpabilise la jeunesse, la contraignant à modifier son mode vie et notamment à ne plus s’alimenter correctement.

Oui, cet endoctrinement est en partie responsable des déviances alimentaires dont la prévalence ne cesse de croître. Avec l’efficacité des mouvements sectaires, les risques hypothétiques de certains contaminants (pesticides, perturbateurs endocriniens, etc.) ou procédés industriels (sucre raffiné, aliments transformés, etc.) sont amplifiés et condamnent la jeunesse à succomber aux prophéties mortifères de ceux qui les profèrent. Les préférences alimentaires innées des enfants qui sont le fruit du hasard et de la nécessité chers à J. Monod et C. Darwin et le plaisir qui les accompagne sont sacrifiés sur l’autel de l’écologisme.

Réalités Pédiatriques a décidé de lutter contre cet étouffement climatique. La consommation de produits carnés est en constante diminution chez l’enfant et l’adolescent. Les messages culpabilisants sur le bien-être animal et les discours délirants sur l’impact de l’élevage intensif sur le changement climatique en sont les principaux responsables.

Dans ce dossier sur les controverses en nutrition, Julie Lemale développe les conséquences délétères du végétarisme sur la santé des enfants, elles illustrent les dommages collatéraux de cette propagande anxiogène. Les médicaments destinés à la supplémentation en vitamine D et approuvés par l’ANSM 2 sont de plus en plus souvent remplacés par des compléments alimentaires non validés. Là encore, des informations aberrantes sur la présence de perturbateurs endocriniens sont en partie à l’origine de cette substitution. Justine Bacchetta et Agnès Linglart dénoncent les risques d’un tel remplacement. Enfin, certains parents imaginent qu’un retour vers nos comportements ancestraux est une manière de lutter contre les méfaits de la malbouffe. La diversification menée par l’enfant et une des facettes de cette régression qu’ils[...]

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À propos de l’auteur

Service de Nutrition et Gastroentérologie Pédiatriques, Hôpital Armand-Trousseau, PARIS.