Abécédaire de la pollinose

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Cet abécédaire de l’allergie pollinique (ou pollinose) a pour objectif de décliner de façon schématique les points clés de cette affection aussi répandue qui, contraire-ment à des idées reçues, n’est pas toujours une maladie banale. En effet, une nouvelle étude montre qu’une rhinite ou une conjonctivite allergique actuelles sont associées à un risque accru de développer un asthme chez les adolescents, et, chez ceux qui ont déjà un asthme, à un risque augmenté d’asthme sévère [1].

  • Allergène : un allergène est une substance banale qui, dans certaines conditions, devient un immunogène (substance provoque la synthèse d’IgE spécifiques) [2]. Les allergènes des graminées sont de puissants immunogènes lorsque deux facteurs sont associés : une constitution génétique prédisposée (atopie)2 et une exposition aux allergènes polliniques auxquels l’individu est programmé à se sensibiliser. D’une façon générale, le terme allergène majeur désigne la fraction allergisante d’un allergène contre lequel 50 % (ou plus) des patients allergiques ont des IgEs qui réagissent contre un allergène donné. Pour un allergène mineur, le pourcentage d’individus qui réagissent est inférieur à 50 %. Une fois identifiés et caractérisés, les allergènes des pollens ont été placés à la nomenclature des allergènes [3, 4]. A l’exemple du dactyle, un allergène majeur s’appelle Dac g 1 : Dac (pour Dactylis), g (pour glomerata) et 1 (numéro du premier allergène identifié de dactyle). Autre exemple pour l’ivraie (Lollium perenne), les allergènes sont au nombre de onze : de Lol p 1 à Lol p 11. Les allergènes sont classés selon leurs fonctions biologiques, leur homologie avec des protéines connues, leur PM exprimé en kDa. Il existe des familles d’allergènes végétaux communs à des plantes très diverses, ce qui explique des réactions croisées souvent inattendues. Ce sont les profilines, les chitinases, les polcalcines, les protéines de transfert lipidique, les protéines PR 10, etc. L’obtention d’allergènes de recombinaison (impropre-ment appelés allergènes recombinants) permet d’optimiser le diagnostic allergologique moléculaire en détectant des IgEs dirigées contre ces allergènes dont le nom abrégé est précédé de la lettre “r” (par exemple rBet v 1 pour l’allergène principal du bouleau). Dans le futur, ils permettront aussi d’améliorer l’ITS.
  • Ambroisie : Ambrosia artemisiifolia est une astéracée originaire d’Amérique du Nord, implantée à partir de 1960 dans la région lyonnaise, puis progressant du nord au sud dans la vallée du Rhône. Sa période de pollinisation est tardive, de mi-août à fin-septembre. L’ambroisie (ragweed) est responsable de rhinite, de conjonctivite et/ou d’asthme[...]

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À propos de l’auteur

Allergologue-pneumologue-pédiatre.