Allergies alimentaires croisées : quelle stratégie de recherche ?

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Il n’est pas rare de voir en consultation des patients avec des polysensibilisations et des polyallergies aux aliments ou aux pneumallergènes. Certaines protéines appartenant à des mêmes familles moléculaires (ex : PR10) sont présentes dans plusieurs allergènes différents et sont reconnues par des IgE spécifiques similaires chez les patients sensibilisés et allergiques.

L’allergologie a beaucoup évolué depuis ces dix dernières années. Nous sommes ainsi passés d’une approche macromoléculaire (ex : IgE anti-arachide, arachide = extrait de l’allergène entier) à une approche moléculaire, plus précise (ex : IgE anti-rAra h2, rAra h2 = recombinant de la protéine albumine 2S présente dans l’arachide). Cette analyse des IgE spécifiques reconnaissant des épitopes similaires communs à plusieurs allergènes permet de mieux interpréter les polysensibilisations grâce à un raisonnement par famille moléculaire et peut prédire le profil allergique du patient (ex : tolérance de l’allergène cuit mais pas cru, risque de réaction sévère ou non) [1].

De nouveaux tests biologiques ont également vu le jour plus récemment, simulant la réaction allergique des basophiles et des mastocytes du patient in vitro en présence de l’allergène. On retiendra cependant que les tests allergologiques sont toujours à interpréter avec prudence selon le contexte et qu’il faut bien distinguer une sensibilisation allergénique d’une allergie vraie symptomatique.

Allergies croisées associées à l’allergie aux protéines du lait de vache (APLV)

La caséine, représentant 80 % des protéines du lait de vache, a une grande homologie avec les protéines du lait de chèvre et de brebis (>[...]

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À propos de l’auteur

Nutrition et Gastroentérologie pédiatriques, Hôpital Trousseau, PARIS.