APLV et difficultés alimentaires du jeune enfant : quand s’inquiéter ? Que proposer ?

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Les difficultés d’alimentation du nourrisson ou jeune enfant sont des motifs récurrents de consultation chez le pédiatre et concernent approximativement 25 à 50 % des enfants [1]. La plupart du temps passagères, elles peuvent cependant parfois se pérenniser lorsqu’elles s’accompagnent de facteurs de risque cumulatifs. Lorsqu’à un contexte alimentaire fragile s’ajoute une histoire médicale compliquée, une allergie aux protéines du lait de vache (APLV) ou un reflux gastro-œsophagien (RGO) sévère qui en résulte, on comprend l’impact direct à la fois sur la croissance et le développement du bébé mais aussi sur toute la structure familiale, pour laquelle le temps de repas devient une source de stress majeur [2].

Le diagnostic de l’APLV se fait généralement vers l’âge de 2,5 mois (en lien avec le sevrage). Devant des symptômes moins évidents et non différenciants, pouvant être de causes multiples (douleurs abdominales, RGO, pleurs, mauvaise prise pondérale…), le diagnostic d’APLV peut être retardé et l’enfant peut connaître la “valse des laits” avant d’arriver à la formule de substitution du lait de vache. Ce parcours parfois long de plusieurs mois aura un impact sur l’alimentation et le plaisir de manger, d’autant que le diagnostic se fera alors juste avant ou en pleine diversification alimentaire.

En tant que premiers recours face à ces difficultés, il est essentiel que les pédiatres et médecins généralistes qui suivent ces patients puissent connaître et repérer les signes d’alertes des troubles alimentaires pédiatriques (TAP), pour orienter au mieux vers une équipe pluridisciplinaire si nécessaire. En effet, chez 3 à 10 % de ces enfants, les difficultés alimentaires précoces vont se pérenniser
vers un trouble alimentaire parfois sévère [3], mettant en jeu la croissance et le développement optimal de l’enfant.

Les troubles alimentaires pédiatriques

Un consensus pluridisciplinaire a été publié en janvier 2019 par Goday et al. [4] afin d’identifier les troubles alimentaires pédiatriques, plus communément appelés troubles de l’oralité alimentaire[...]

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À propos de l’auteur

Orthophoniste, Hôpital Jeanne de Flandre, CHU de LILLE.