Apports de l’échographie dans le diagnostic des douleurs abdominales de l’enfant

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Les douleurs abdominales constituent le motif de 20 % des demandes d’imagerie. L’échographie est l’examen d’imagerie de référence pour explorer l’abdomen des enfants, particulièrement dans le cadre des douleurs abdominales aiguës avec signes d’organicité où elle permet le diagnostic d’affections requérant un traitement d’urgence (invagination intestinale aiguë [IIA], malrotation digestive, appendicite aiguë [AA], torsion d’annexes, fig. 1). Mais ses indications sont plus larges et concernent des pathologies infectieuses, inflammatoires, malformatives et traumatiques.

Outre ses performances diagnostiques, les principales qualités de l’échographie sont son caractère non irradiant, non douloureux, sans nécessité de sédation ou d’injection de produit de contraste, permettant une évaluation en temps réel (aspect dynamique, possibilité de compression graduée) et si nécessaire la répétition de l’examen. Il n’existe aucun risque ni aucune contre-indication. L’examen n’est pas limité à l’exploration ciblée d’un organe mais étudie tous les organes abdomino-pelviens. Les sondes de haute résolution et le Doppler couleur peuvent encore améliorer ses performances diagnostiques.

Ses principales limites sont son caractère opérateur-dépendant et la nécessité d’un suivi dynamique de l’examen, les images produites ne pouvant pas rendre compte de l’exhaustivité d’un examen par comparaison aux autres examens d’imagerie. Cela pose le problème de la nécessité de la présence du médecin radiologue, notamment en garde, dans nombre de centres hospitaliers. La qualité des images est également affectée par la présence de grandes quantités d’air ou une obésité, pouvant rendre l’examen non contributif.

Le caractère performant et dénué de risque de l’échographie ne doit pas conduire à des indications “réflexes” sans raisonnement diagnostique devant toute douleur abdominale vue aux urgences ! Le risque est de surcharger le radiologue et ainsi de retarder des examens utiles chez d’autres malades, mais aussi d’allonger les temps d’attente et durées de passage aux urgences, désorganisant les soins et générant des coûts indus. Comme pour tout examen complémentaire, la réalisation[...]

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À propos de l’auteur

Urgences pédiatriques et Pôle Enfant, CHU et Université de LILLE.