Asthme du nourrisson et de l’enfant : vers des thérapeutiques ciblées

0

L’asthme est une maladie multigénique qui regroupe de multiples phénotypes. Ces phénotypes se déclinent en fonction de l’âge de début des facteurs déclenchants, de l’étiologie dominante, notamment aller-gique et virale. Ces phénotypes peuvent s’associer ou se succéder dans le temps.

L’asthme de l’enfant d’âge préscolaire

L’asthme à début précoce et l’asthme à début tardif ont une course évolutive différente. La cohorte de Tucson [1] a défini différents phénotypes d’asthme : parmi les 38 % de nourrissons siffleurs, 20 % sont définis comme “siffleurs transitoires” s’ils ont présenté un ou plusieurs épisodes sifflants avant 3 ans, mais ne sifflent plus à l’âge de 6 ans. Ces nourrissons ne présentent pas le plus souvent d’histoire familiale d’asthme ni d’atopie personnelle. Ce phénotype est associé à une fonction respiratoire abaissée à l’âge de 1 an et de 6 ans, qui pourrait être en rapport avec de petites voies aériennes liées à une exposition au tabagisme maternel durant la grossesse. Le deuxième phénotype est représenté par les “siffleurs tardifs”, ils représentent 15 % de la cohorte. Il est caractérisé par un début tardif des sifflements après l’âge de 3 ans qui persistent après l’âge de 6 ans. Il est associé le plus souvent à une fonction respiratoire normale. Enfin, le groupe des “siffleurs persistants” à début précoce (14 % de la cohorte) est représenté par des enfants qui ont eu au moins un épisode de maladie respiratoire sifflante dans les trois premières années de vie avec des sifflements persistant à l’âge de 6 ans et au-delà. Ces enfants ont le plus souvent une fonction respiratoire normale à la naissance, puis diminuée à l’âge de 6 ans.

1. En fonction des facteurs déclenchants

L’asthme viroinduit est un phénotype d’asthme fréquent chez le nourrisson. On estime le risque d’asthme persistant au cours de l’enfance de 52 % à 58 % versus 4 % à 20 % après une bronchiolite à rhinovirus et à virus respiratoire syncytial (VRS) respectivement [2]. Mais l’asthme[...]

Connectez-vous pour consulter l'article dans son intégralité.

Pas encore abonné(e)
INSCRIVEZ-VOUS

Inscrivez-vous gratuitement et profitez de tous les sites du groupe Performances Médicales

S'inscrire
Partagez.

À propos de l’auteur

Centre de l’Asthme et des Allergies, Unité d’Allergologie Clinique, Hôpital Armand Trousseau, PARIS.