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L’allergie au Ficus benjamina affecterait de 5 à 10 % des personnes exposées aux ficus, aussi bien les atopiques que les non-atopiques. Les allergènes de F. benjamina sont perannuels, présents dans la poussière de maison des sols moquettés, surtout à proximité de ces arbustes dans un rayon de 3 m. Les symptômes sont modérés (rhinite, conjonctivite) à plus sévères (asthme) ou même graves (anaphylaxie). L’allergie semble plus fréquente chez les sujets atteints de rhinite allergique vis-à-vis des pneumallergènes usuels.
Le diagnostic est facile devant l’interrogatoire qui recherche la présence de ficus dans la maison, l’anamnèse qui précise les circonstances de survenue et la positivité des prick tests et des dosages des IgE sériques spécifiques (Rast k81). Il faut rechercher des sensibilisations/allergies croisées avec les autres types de ficus, la figue, divers fruits et le latex d’Hevea brasiliensis. Le syndrome “ficus-figue” devrait être dénommé “ficus-fruit” en raison de la diversité des fruits impliqués, l’allergène croisant étant une cystéine protéase.
Le seul traitement est l’éviction allergénique. On conseille de ne jamais placer un ficus dans une chambre à coucher et il ne faut jamais dormir à côté d’un ficus !

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Le syndrome d’hyperventilation est une manifestation fonctionnelle respiratoire fréquente chez le grand enfant et l’adolescent, en particulier la fille. Il comprend une variété de symptômes somatiques et psychologiques affectant plusieurs systèmes, en lien avec une hyperventilation physiologiquement inappropriée survenant le plus souvent après un facteur déclenchant comme l’effort. Responsable d’un handicap respiratoire, il est associé à un asthme dans 20-40 % des cas.
Son diagnostic repose sur un interrogatoire, un examen clinique minutieux et le remplissage d’un questionnaire de Nijmegen. La réalisation d’une épreuve d’effort cardiopulmonaire ou d’une épreuve d’hyperventilation peut permettre de reproduire les symptômes. Le diagnostic n’est retenu qu’après des explorations complémentaires visant à ne pas méconnaître un diagnostic différentiel. Sa prise en charge est multidisciplinaire et repose sur la kinésithérapie respiratoire, le soutien psychologique et la prise en charge de l’asthme associé.

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Les techniques de chirurgie assistée par robot sont en plein essor depuis dix ans. Il s’agit principalement d’interventions gynécologiques, urologiques ou digestives de patients adultes.
Progressivement, toutes les disciplines chirurgicales y compris pédiatriques se sont intéressées à ces nouveaux outils et, actuellement, les indications sont multiples dans pratiquement toutes les spécialités.
L’indication pédiatrique la plus admise concerne la chirurgie de réimplantation urétérale et la chirurgie du reflux gastro-œsophagien. Dans les deux cas, la courbe d’apprentissage est raisonnable et les résultats sont comparables aux chirurgies réalisées par voie conventionnelle. D’autres indications existent en neurochirurgie, en ORL ou en orthopédie. Pour l’instant, les résultats concernent un petit nombre de patient et ne permettent pas de définir de recommandations définitives.
La formation des chirurgiens pédiatres, comme les chirurgiens d’adultes, va se tourner de plus en plus vers ces nouvelles techniques d’assistance robotique à la chirurgie, ce qui permettra d’en préciser mais également d’en élargir les indications et de gagner en fiabilité et en rapidité lors du geste chirurgical.

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Les dermatoses bulleuses de l’enfant sont d’origines diverses, certaines très fréquentes, d’autres beaucoup plus rares, acquises ou congénitales. Selon l’étiologie, la maladie bulleuse de l’enfant peut être une urgence diagnostique et thérapeutique.
La démarche diagnostique sera orientée par l’interrogatoire (antécédents familiaux, prise de médicaments, contage), l’âge de survenue des lésions, l’analyse sémiologique (caractère isolé ou diffus, topographie, type de bulles, présence d’un signe de Nikolsky, atteinte des muqueuses) et des signes associés (fièvre, altération de l’état général, anomalies extra-cutanées).
La biopsie cutanée est nécessaire quand le diagnostic étiologique précis ne peut être affirmé par l’examen clinique.

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Les perturbateurs endocriniens sont des composés naturels ou de synthèse présents dans l’environnement quotidien, capables d’interférer avec les systèmes de régulation hormonale et d’induire des effets délétères sur la santé des individus. Les anomalies du développement et de la reproduction ainsi que les cancers hormonodépendants sont les pathologies les plus connues. De nouvelles données suggèrent un rôle également dans l’apparition de troubles métaboliques, pathologies thyroïdiennes, maladies neuropsychiatriques ou neurodégénératives.
Un des challenges actuels consiste à limiter leur utilisation, en particulier dans des périodes critiques du développement (grossesse, enfants en bas âge), et à pouvoir fournir à nos patients des messages clairs et simples qu’ils peuvent mettre en pratique dans leur quotidien pour limiter les effets délétères possibles sur la santé humaine.

Dossier : Infectiologie : nouveaux regards
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Face à l’émergence de souches bactériennes résistantes aux antibiotiques, réduire leur consommation est une priorité. Bien que le lien entre traitement court et diminution de la pression de sélection ne soit pas clairement démontré, la réduction des durées de traitement reste un objectif important.
Plusieurs études ont montré que, pour l’angine à streptocoque A, un traitement court de 6 jours d’amoxicilline permettait d’obtenir des taux d’éradication satisfaisants. De la même manière, un
traitement court de 5 jours a été validé pour la pneumonie franche lobaire aiguë.
En revanche, pour l’otite moyenne aiguë chez l’enfant de moins de 2 ans, plusieurs études rando­misées ont montré qu’une durée raccourcie de traitement antibiotique augmentait significativement le risque d’échec. Pour cette pathologie, ainsi que pour la sinusite, les biofilms semblent jouer un rôle important dans les situations d’échec/de récidive, ce qui peut expliquer la nécessité de maintenir un traitement prolongé.

L'année pédiatrique 2019
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De nombreux médecins, et parmi eux les pédiatres et les pédiatres rhumatologues, sont confrontés à la difficulté de recevoir des patients et des familles convaincues que le patient – pour les pédiatres l’enfant – souffre des conséquences d’une maladie de Lyme ou d’un syndrome d’Ehlers-Danlos, en l’absence le plus souvent de tout élément sérieux permettant de soutenir de telles hypothèses diagnostiques.

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L’érythème fessier représente un motif fréquent de consultation de médecine générale, de pédiatrie ou de dermatologie. Les étiologies en sont nombreuses avec des fréquences variables.
Aussi, il est important pour le praticien en charge de l’enfant de s’appuyer sur un arbre diagnostique lui permettant d’évoquer en premier lieu les causes les plus courantes, mais de ne pas passer à côté des points d’appels cliniques de pathologies plus rares. Poser donc le juste diagnostic demeure la pierre angulaire de la prise en charge de l’érythème fessier du nourrisson.
À noter que, quelle que soit l’étiologie de l’érythème fessier, il peut se surinfecter par des bactéries, des virus ou des levures et en modifier l’aspect clinique. Il peut aussi, à force d’applications intempestives de différents topiques, se compliquer d’une dermite de contact. La thérapeutique adaptée qui en découle doit rester simple et facile de mise en œuvre afin que l’observance au domicile soit la meilleure.

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Un traumatisme dentaire est considéré comme une urgence. Le pédiatre peut être le premier praticien à être en contact téléphonique avec les parents et/ou recevoir les jeunes patients victimes. Ainsi, examiner la situation et entreprendre les premiers gestes d’urgence avant de diriger vers le chirurgien-dentiste est primordial.
Dès ce moment, des recommandations essentielles peuvent être données à l’interlocuteur, comme récupérer le morceau fracturé en vue d’un collage, le rinçage et la réimplantation immédiate de la dent permanente expulsée ou, en cas d’impossibilité de réimplanter, son immersion immédiate dans un milieu adéquat. En effet, un traitement initial bien mené augmente le pronostic favorable de cicatrisation. Parfois, l’observation de la cavité buccale de l’enfant permet de dépister un antécédent de traumatisme dentaire à prendre en charge.

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Les lithiases urinaires sont de plus en plus fréquentes (15 % de la population souffrira d’une lithiase au cours de la vie !) chez l’adulte comme chez l’enfant, avec une symptomatologie d’autant plus atypique que l’enfant est jeune. Elles peuvent être le plus souvent d’origine infectieuse, mal­formative, héréditaire mais aussi “environnementale”, liées à de mauvaises habitudes alimentaires (et notamment l’excès de sel et de protéines).
Le diagnostic étiologique est primordial car il permet de proposer dans certains cas une prise en charge spécifique, en plus des mesures générales communes à toutes les lithiases (hyperhydratation, prise en charge précoce des infections urinaires). Nous présentons ici l’épidémiologie des lithiases rénales pédiatriques, le bilan de débrouillage à réaliser et la prise en charge générale et spécifique des principaux types lithiasiques.