Effets des corticoïdes par voie nasale sur la qualité de vie et le microbiome local des enfants avec une rhinosinusite chronique

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Latek M, Lacwik P, Molinska K et al. Effect of an intranasal corticosteroid on quality of life and local microbiome in young children with chronic rhinosinusitis: a randomized clinical trial. JAMA Pediatr, 2023;177:345-352.

Les rhinosinusites chroniques touchent 10 % de la population mondiale. Malgré les multiples études sur leurs étiologies et les hypothèses physiopathologiques impliquant une modification du microbiome nasosinusal, il y a peu d’impact sur leur prise en charge qui reste dominée par des traitements anti-inflammatoires. Les corticoïdes par voie nasale représentent la première ligne du traitement, il y a cependant un manque d’évidence de leur efficacité dans la population pédiatrique.

Le but de cette étude était d’évaluer l’effet clinique, immuno­logique et microbiologique des corticoïdes par voie nasale après 12 semaines de traitement chez des jeunes enfants avec une rhinite chronique.

Il s’agissait d’un essai randomisé ouvert réalisé en Pologne chez des enfants de 4 à 8 ans avec le diagnostic par un ORL de rhinite chronique devant la présence d’un ou deux symptômes pendant au moins 12 semaines parmi une obstruction, une congestion nasale ou un écoulement (antérieur ou postérieur) nasal et/ou une douleur ou tension faciale ou une toux.

Afin d’avoir une analyse du microbiote avec le moins de covariables possibles, les enfants avec une allergie alimentaire, une hypertrophie amygdalienne sévère, une obésité, un asthme sévère, un déficit immunitaire ou encore une infection respiratoire de moins 2 semaines avant l’inclusion étaient exclus. Les patients étaient randomisés pour recevoir par voie nasale soit une pulvérisation dans chaque narine une fois par jour de corticoïdes pendant 12 semaines soit du sérum physiologique. Un questionnaire de qualité de vie (SN-5) validé était réalisé avant et après le traitement avec un score maximal de 7 indiquant une atteinte sévère, de même qu’un prélèvement du nasopharynx pour analyse du microbiote et des cellules lymphoïdes innées.

Au total, 63 enfants (60,3 % de garçons) ont complété l’étude, 42 dans le groupe corticoïdes avec un âge moyen de 6,3 ans et 21 dans le groupe témoin avec un âge moyen de 5,7 ans. Une réduction significative du SN-5 était observée uniquement dans le groupe corticoïdes avec un score passant de 3,6 à 3,1 avant et après traitement. En comparaison, dans le groupe contrôle, le score évoluait de 3,4 à 3,8 après traitement. Il existait une différence moyenne entre les groupes après traitement de –0,58 (IC95 % : –1,31 à –0,19 ; p = 0,09). Il n’y avait pas de modification des résultats selon le sexe des enfants. Une plus grande richesse du microbiote local et une baisse plus importante des cellules lymphoïdes innées étaient observées après traitement dans[...]

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À propos de l’auteur

Service de Gastro-Entérologie et Nutrition Pédiatriques, Hôpital Armand Trousseau, PARIS.