Efficacité et tolérance de la mélatonine chez l’enfant et l’adolescent

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Wei S, Smits MG, Tang X et al. Efficacy and safety of melatonin for sleep onset insomnia in children and adolescents: a meta-analysis of randomized controlled trials. Sleep Med, 2020;68:1-8.

Les troubles du sommeil, particulièrement les difficultés d’endormissement, sont fréquents chez l’enfant et l’adolescent. Ceux-ci sont souvent associés à des troubles cognitifs et du comportement. La prise en charge de ces enfants repose dans un premier temps sur des mesures d’hygiène du sommeil (absence d’écran 1 heure avant le coucher, éviction des siestes, réveils programmés). En cas d’échec, chez l’adulte, des traitements comme la chronothérapie, la luminothérapie ou encore des sédatifs peuvent être tentés. Ces derniers traitements, du fait de leurs effets secondaires parfois sévères, sont rarement prescrits en pédiatrie.

Depuis quelques années, la mélatonine est de plus en plus utilisée dans les troubles du sommeil de l’enfant. Il s’agit d’une hormone naturellement sécrétée par l’épiphyse dans l’obscurité. Elle joue un rôle important dans la régulation du rythme circadien des cycles veille-sommeil. Le début de l’ascension de la sécrétion de mélatonine en lumière faible (DLMO), qui correspond à l’heure de la soirée où la mélatonine endogène atteint le seuil de 4 pg/mL dans la salive et se situant entre 20 h et minuit chez l’adolescent, est le marqueur de choix pour étudier la phase circadienne. Lorsque de la mélatonine exogène est administrée avant le DLMO, l’endormissement est plus précoce.

Plusieurs études sur la tolérance et l’efficacité de la mélatonine chez l’adulte ont été publiées, cependant les données sont rares et controversées chez l’enfant et l’adolescent. Le but de ce travail était donc d’étudier ces données en pédiatrie.

Il s’agit d’une méta-analyse ayant repris tous les essais randomisés contrôlés (ERC) réalisés chez l’enfant et l’adolescent recevant de la mélatonine ou un placebo pour des troubles du sommeil. L’objectif primaire était d’étudier l’effet sur l’heure d’endormissement et la tolérance. Les objectifs secondaires étaient d’étudier le DLMO et la durée totale du sommeil.

Sur les 21 ERC potentiellement éligibles, 7 ont été retenus pour la méta-analyse, principalement réalisés en Europe et Amérique du Nord. Au total, 387 participants avec des difficultés d’endormissement ont été inclus. L’âge moyen des enfants étaient de 9 ± 1,8 ans, une seule étude a inclus des adolescents de 14 à 19 ans. Un tiers des participants (33,7 %) était des filles. La plupart des enfants présentaient des troubles de l’attention/hyperactivité (TDAH). La dose de mélatonine variait de 1 à 6 mg/j, le traitement était administré avant 19 h 30 dans 6 études et 20 minutes avant le coucher dans[...]

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À propos de l’auteur

Service de Gastro-Entérologie et Nutrition Pédiatriques, Hôpital Armand Trousseau, PARIS.