Évolution à long terme de l’atteinte ophtalmologique des enfants traités en période néonatale pour une toxoplasmose congénitale

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Journé A, Garweg J, Ksiazek E et al. Long-term ocular outcomes in congenital toxoplasmosis treated perinatally. Pediatrics, 2024;153:e2023064114.

Contracter une toxoplasmose pendant la grossesse expose le fœtus à un risque d’infection congénitale. Les conséquences pour l’enfant sont surtout neurologiques et ophtalmologiques. De plus, il existe une possible réactivation des parasites quiescents tout au long de la vie. Ainsi, une choriorétinite peut être présente dès la naissance mais peut également survenir plus tard avec des complications sévères en l’absence de traitement. En France, la sérologie de la toxoplasmose est systématique au premier trimestre de grossesse et depuis 1992 en cas de négativité, un contrôle mensuel est établi jusqu’à la naissance car un traitement précoce diminue le risque de transmission et améliore le pronostic de l’enfant à 3 ans. À partir de 2008, l’instauration d’un suivi plus régulier chez l’enfant a été mis en place.

Le but de ce travail était de faire l’état des lieux des complications ophtalmologiques jusqu’à l’adolescence des patients atteints d’une toxoplasmose congénitale et d’évaluer l’impact des modifications de prise en charge au cours du temps.

À partir d’une cohorte lyonnaise, tous les enfants premiers nés, conçus entre avril 1987 et juin 2021 ayant été atteint d’une toxoplasmose congénitale, ont été suivis au moins 6 mois. Les données maternelles et des enfants ont été collectées de façon prospective pendant la grossesse et après la naissance lors de consultations.

L’objectif principal était de déterminer l’âge des premières lésions de choriorétinite. Les objectifs secondaires étaient de voir si de nouvelles lésions ou des réactivations de lésions préexistantes apparaissaient. Les examens ophtalmologiques étaient effectués par des médecins expérimentés avec une méthode définie selon l’âge. Trois périodes étaient considérées (avant 1992, entre 1992 et 2008 et après 2008).

Sur la période d’étude totale, 3 679 femmes ont contracté une toxoplasmose pendant la grossesse, 729 enfants ont été infectés parmi lesquels 646 ont été suivis au moins 6 mois. 49 % des enfants ont été infectés au 3e trimestre de grossesse. Une toxoplasmose était diagnostiquée avant la naissance dans 30 % des cas et dans 48 % dans le mois suivant la naissance. Pour les 22 % restant, le diagnostic était fait sur une augmentation des IgG au cours de la première année de vie. La plupart des femmes enceintes infectées étaient traitées par de la spiramycine (91 %), seule (51 %) ou suivie par de la pyriméthamine + sulfonamides (40 %). De la pyriméthamine et des sulfonamides étaient administrés à tous les nourrissons pour une durée médiane de 13 mois, sauf dans 3 % des cas.

À[...]

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À propos de l’auteur

Service de Gastro-Entérologie et Nutrition Pédiatriques, Hôpital Armand Trousseau, PARIS.