Histoire de la vaccination

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Stanley Plotkin, “père” du vaccin contre la rubéole, a dit de la vaccination : aucun progrès techno­logique (à part l’assainissement des eaux) – y compris les antibiotiques – n’a eu autant d’influence sur la réduction de la mortalité et la croissance de la population mondiale [1]. Pourtant, et ce pratiquement dès l’origine, la vaccination a fait l’objet de controverses et de polémiques. La découverte et le développement initial de cette technique destinée à se protéger de maladies redoutables ont été totalement empiriques. La compréhension de son mécanisme d’action est récente et rendue possible par le développement de l’immunologie.

Tout n’est pas connu, loin s’en faut, et la recherche continue, ce dont témoigne l’attribution en 2011 du prix Nobel de médecine à Bruce Beutler, pour la découverte des cellules dendritiques, et Jules Hoffmann, pour ses découvertes sur les mécanismes de l’immunité innée, l’activation du système immunitaire et la compréhension du mode d’action des adjuvants des vaccins [2].

Le moteur de la vaccination : la variole [3]

La variole a sévi sous la forme d’épidémies meurtrières depuis l’Antiquité. La technique de variolisation est née en Asie, peut-être en Chine dès le xie siècle, la première mention écrite remontant au xvie siècle. Elle consiste à inoculer par la peau ou faire inhaler du matériel provenant de pustules d’un malade ayant présenté une forme atténuée de variole. On avait remarqué que ceci provoquait habituellement (au prix de quelques morts…) une forme bénigne de la maladie, protégeant ultérieurement les sujets contre la forme habituelle de la variole.

La pratique de la variolisation s’est répandue le long de la route de la soie, pour arriver à Constantinople en 1701. Elle est importée en Occident par Lady Montagu, épouse[...]

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À propos de l’auteur

Professeur Émérite – Université Claude-Bernard Lyon 1, VILLEURBANNE.