Auteur Jousselme C.

PUPH Pédopsychiatrie, Paris Sud, Chef de service et Chef du Pôle Enseignement – Recherche de la Fondation Vallée, GENTILLY.

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La dépression du post-partum est trop souvent sous-diagnostiquée, alors qu’elle représente, selon son mode de diagnostic et la période considérée, entre 10 et 20 % des accouchements. Il est donc fondamental de savoir la repérer chez la mère, chez le père, qui peut être aussi touché, en prenant en compte la qualité des interactions parents-bébé et les réactions de celui-ci.

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L’expression psychique des enfants polyhandicapés est très difficile à décoder. Les auteurs décrivent la complexité du sujet, qui résulte des déficiences multiples de ces enfants (cognitives, motrices et sensorielles), mais aussi des perturbations importantes des interactions précoces parent/enfant, avec une carence du holding et du handling, et un défaut de pare-excitations. Une attention particulière doit être portée au langage corporel spécifique de ces enfants et à la perturbation de leur conscience d’eux-mêmes. Une attention est portée aux modifications des interactions parent-enfant, modifications liées aux sentiments complexes et ambivalents des parents, faits de culpabilité et de désir de mort, ainsi qu’aux conséquences sur le développement psychique de l’enfant. La connaissance de tous ces aspects peut aider les professionnels qui s’occupent de ces enfants à mieux décoder leur expression psychique.

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Pour un enfant, le deuil d’un parent est un traumatisme majeur qui peut avoir des conséquences développementales importantes, notamment si le parent qui reste est lui-même trop en difficulté. Par ailleurs, le nombre de deuils compliqués est plus important que pour un autre type de deuil. C’est pourquoi il semble fondamental de proposer un accompagnement, particulièrement si la dynamique familiale est complexe ou si le deuil s’effectue dans des conditions très brutales ou angoissantes.
Le pédiatre et le médecin généraliste sont ici souvent les premiers témoins des problématiques psychiques de l’enfant et de la famille et doivent pouvoir, après un accompagnement soutenant, proposer, si celui-ci s’avère insuffisant, une consultation auprès d’un “psy”.

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Les écrans sont souvent incriminés dans les troubles du développement de l’enfant. Des méta-analyses récentes montrent qu’effectivement leur consommation précoce, dans certains contextes (solitude, “écrans d’arrière-plan”), et avec certains contenus (non destinés aux enfants), reste nocive. Cela renforce l’idée qu’il ne faut pas les diaboliser, mais conseiller aux parents de proposer des interactions variées, utilisant des supports multiples (livres papiers, jeux d’imagination, de construction ou de règles, musique, etc.), au cours desquelles ils partagent vraiment avec leur bébé.

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L’errance diagnostique dans le trouble du spectre autistique (TSA) retarde une prise en charge adaptée. Notre objectif était d’évaluer l’intérêt des centres de diagnostic du TSA dans le parcours de soins des patients conjointement suivis en neuropédiatrie. Nous avons comparé deux groupes avec un TSA suspecté ou établi adressés dans le service de neuropédiatrie : l’un issu du centre de diagnostic l’Entretemps se situant dans l’hôpital et l’autre issu des centres de proximité alentours nommé “Hors Entretemps”. Le critère de jugement principal était la prise en charge médico-sociale et éducative à 2 ans du suivi.
Les patients de l’Entretemps étaient davantage suivis dans une structure médico-sociale adaptée à 2 ans du suivi. Nous n’avons pas mis en évidence de différence significative en termes de scolarité. Un diagnostic de TSA établi en centre de 3e ligne est associé à une prise en charge médico-sociale plus adaptée, comparé aux centres de proximité.

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Les tics sont les mouvements anormaux les plus fréquents chez l’enfant (entre 3 et 15 % des enfants et adolescents, selon les critères appliqués), plus fréquents chez les garçons que chez les filles et souvent présents dans les antécédents familiaux. Ils sont le plus souvent bénins, disparaissant rapidement (moins d’une année), témoins d’une phase de développement cérébral renvoyant à des étapes à la fois cognitives et affectives. Cependant, ces tics transitoires peuvent se chroniciser (plus d’une année) et aboutir parfois à la mise en place d’un syndrome de Gilles de la Tourette, entité clinique floue qui peut être très handicapante dans ses répercussions sociales, scolaires et affectives.
C’est pourquoi le pédiatre et le médecin généraliste doivent connaître les principaux repères cliniques pour effectuer un diagnostic de tics bénins ou chroniques et proposer une prise en charge adaptée.

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Le nourrisson, dès et même avant sa naissance, est un être d’interactions. Ses parents lui répondent et génèrent aussi chez lui des comportements interactifs, car ils le sécurisent grâce à leur acceptation de ses comportements d’attachement (accroche corporelle à une figure caregiver qui prodigue soins et protection).
Cependant, les troubles de l’attachement peuvent marquer le développement et entraîner des troubles psychologiques de nature très variée tout au long de la vie. C’est pourquoi le pédiatre doit explorer la qualité des interactions parents/bébé dès le tout début de la vie, afin de repérer d’éventuels troubles de l’attachement et proposer les suivis psychologiques adéquats.

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L’état de stress post-traumatique (PTSD : Post Traumatic Stress Disorder) est un état clinique inquiétant que l’enfant peut traverser après différents types de traumatismes (violence directes, maltraitance, catastrophes, etc.) surtout s’il se sent seul et abandonné des adultes.
Quatre grands types de troubles sont alors présents : le syndrome de répétition, le syndrome de l’évitement, l’hyperactivation neurovégétative, l’altération négative des cognitions et de l’humeur. L’évolution d’un symptôme post-traumatique dépend surtout de sa prise en charge et de la nature même du traumatisme.

Cas clinique
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Julianne est une adolescente de 15 ans, qui vient consulter pour inhibition psychique persistante. Alors que, jusqu’au début de collège, elle était bonne élève à l’école, peu à peu ses résultats ont chuté. Elle est passée en seconde générale de justesse. Elle est fille unique d’un couple qui s’est séparé alors qu’elle était en cinquième.

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