Intérêt d’un traitement par golimumab lors de la découverte d’un diabète de type 1 chez l’enfant

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Quattrin T, Haller MJ, Steck AK et al. Golimumab and beta-cell function in youth with new-onset type I diabetes. N Engl J Med, 2020;383:2007-2016.

Le diabète de type 1 est une maladie auto-immune aboutissant à la disparition progressive des cellules bêta du pancréas, nécessitant un traitement par insuline. En dépit des avancées thérapeutiques ces dernières années, le contrôle métabolique des patients atteints d’un diabète de type 1 reste parfois compliqué. Ainsi, la mise en place d’un traitement prévenant ou retardant la destruction des cellules bêta du pancréas pourrait être intéressante. On sait, par ailleurs, que les diabétiques nouvellement diagnostiqués ont des taux sériques de TNFα élevés. Cette cytokine a une toxicité directe sur les cellules bêta du pancréas.

Le but de ce travail était d’évaluer si le golimumab, un anticorps monoclonal spécifique du TNFα habituellement utilisé dans les pathologies inflammatoires, préservait les cellules bêta du pancréas et améliorait le contrôle métabolique des patients nouvellement diagnostiqués pour un diabète de type 1.

Il s’agissait d’un essai de phase II randomisé, contrôlé en double aveugle, réalisé dans 27 états des États-Unis chez des jeunes âgés de 6 à 21 ans dont le diagnostic de diabète de type 1 venait d’être porté. Les patients étaient randomisés pour recevoir une injection de golimumab ou de placebo toutes les 2 semaines pendant 52 semaines, suivi d’une phase de 52 semaines de suivi. L’objectif principal était d’évaluer la sécrétion endogène d’insuline en étudiant l’aire sous la courbe (ASC) du peptide C 4 heures après un repas. Les objectifs secondaires étaient d’étudier les variations de l’hémoglobine glyquée (HbA1c), le nombre d’hypoglycémies, les changements de sécrétion d’insuline à la mise en place et à la fin du traitement. Enfin, les effets secondaires étaient rapportés.

Sur les 108 patients éligibles, 84 ont été randomisés pour recevoir le golimumab (n = 56) ou le placebo (n = 28). Les caractéristiques démographiques et anthropométriques étaient les mêmes dans les 2 groupes avec un âge de moyen de 14 ans et entre 55 et 64 % de garçons. À l’issue des 52 semaines de traitement, en moyenne 24,2 injections de golimumab et 24,9 de placebo avaient été réalisées. L’ASC du peptide C passait de 0,78 ± 0,40 à 0,64 ± 0,42 pmol/mL dans le groupe golimumab versus 0,88 ± 0,63 à 0,43 ± 0,39 pmol/mL dans le groupe placebo, soit une diminution moyenne de 12 % dans le groupe traité versus 56 % dans le groupe contrôle. Cette différence entre les 2 groupes était observée dès la 12e semaine de traitement. À la fin du traitement, le contrôle glycémique (HbA1c) était similaire dans les groupes golimumab et placebo (7,3 ± 1,5 versus[...]

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À propos de l’auteur

Service de Gastro-Entérologie et Nutrition Pédiatriques, Hôpital Armand Trousseau, PARIS.