J’y pense tout le temps

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Salle de gymnase d’un arrondissement parisien, centre d’hébergement temporaire pour l’accueil de réfugiés ukrainiens. Espaces cloisonnés par des cartons et des voilages de couleur en de petites chambres avec deux lits de camp juxtaposés.

À l’écart, dans un espace vide, trois petites filles regardent les images de bandes dessinées. Sans s’y attacher, vraiment. Elles sont à distance les unes des autres et ne se disent pas un mot.

Dans un coin du gymnase, un petit garçon serre contre lui une peluche. Il la jette parfois à distance, puis va la rechercher à quatre pattes pour la caresser. Comme pour se faire pardonner.

Les mamans, assises sur les lits, ont pour leurs enfants un regard de tristesse résignée qui ne peut traduire l’apaisement.

Abdou a mis en ordre l’ensemble du gymnase. Il s’inquiète par signes auprès d’elles de souhaits que les familles n’auraient pu exprimer. Les mères répondent par la négative, avec un sourire triste.

Abdou[...]

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À propos de l’auteur

Service de Pédiatrie Générale, Hôpital Robert Debré, PARIS.