Le harcèlement scolaire

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Les brimades et insultes répétées entres élèves constituent un délit de harcèlement scolaire. En cas de condamnation, les parents des auteurs mineurs peuvent être amenés à indemniser les parents d’une victime. L’État est, lui, responsable des fautes des personnels éducatifs.

Le harcèlement scolaire est constitué lorsqu’un élève a des propos ou comportements répétés vis-à-vis d’un autre élève, ayant pour but ou pour effet une dégradation de ses conditions de vie. Ils se traduisent par une altération de la santé physique ou mentale de la victime. Ce n’est pas la façon dont l’extérieur va apprécier les faits, car ils sont toujours minimisés et banalisés, considérés dans le primaire comme de vulgaires disputes infantiles. Cependant, ce sont les symptômes que va développer la victime qui doivent orienter votre diagnostic. En effet, dans le primaire, des coups de pieds et des insultes répétées ne constituent pas une dispute entre enfants, car l’enfant victime subi les brimades sans y répondre. Au collège, l’extérieur banalise en considérant ces comportements comme des sortes de rites de passage. Il s’agit du même principe, la victime est agressée et harcelée, sans répondre aux brimades.

Les actes concernés peuvent être des brimades, des humiliations, des insultes répétées… Les faits sont sanctionnés, qu’ils aient été commis en privé (entre deux élèves) ou en public (dans la rue aux abords de l’établissement). L’âge de la victime et l’utilisation de moyens d’Internet constituent des circonstances aggravantes. La loi punit également les menaces de mort et les incitations au suicide.

Seuls les mineurs de plus de 13 ans peuvent aller en prison ou payer une amende. Les peines maximales sont diminuées par rapport aux majeurs.

Démarches préalables

En cas de harcèlement scolaire, la victime ou ses parents peuvent prévenir la direction de l’établissement. Des mesures pourront être prises pour résoudre le cas, mais les parents s’entendent dire qu’ils majorent les troubles, que leur enfant va bien, qu’il n’y a pas lieu de s’affoler.

En outre, tout personnel éducatif (enseignant, chef d’établissement…) qui a connaissance de faits de harcèlement doit avertir sans délai le procureur de la République et lui transmettre tous les renseignements adéquats. Ce qui, dans la réalité, n’arrive que rarement, par le fait qu’un chef d’établissement se sent personnellement responsable de la situation, et va naturellement[...]

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À propos de l’auteur

Psychologue clinicienne, psychanalyste, expert auprès la cour d’appel de Versailles – Cabinet de psychologie de l’enfant et de l’adolescent, BOULOGNEBILLANCOURT.