Les papillomavirus humains

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Découverte des HPV

Les lésions induites par des papillomavirus (HPV pour human papillomavirus) étaient déjà connues dans l’Antiquité, certaines descriptions par des médecins grecs et romains remontant à 500 ans avant J.-C. Leur origine infectieuse n’a pas échappé à ceux qui les ont décrites, mais elles ont été assimilées à des formes de syphilis ou de blennorragie. L’évidence de leur contagiosité a été décrite au cours du xixe siècle par J. F. Payne, médecin anglais, qui constata le développement de lésions verruqueuses sur ses doigts après avoir cureté les verrues de l’un de ses patients. Parallèlement, dès 1842, A. Rigoni-Stern, médecin italien de Vérone, mettait en évidence pour la première fois le rôle potentiel du comportement sexuel et du statut marital dans le développement du cancer du col après avoir observé que les patientes décédées d’un cancer du col de l’utérus étaient rarement vierges ou nonnes. Cependant, la responsabilité d’un agent infectieux dans la genèse de telles lésions était encore loin d’être évoquée.

Il va falloir attendre le début du xxe siècle pour que la nature virale de l’agent responsable des lésions verruqueuses humaines soit évoquée. En effet, l’inoculation d’un filtrat acellulaire issu de lésions préalablement broyées permet la transmission de la maladie chez l’Homme. Dans les années 1950, les premières particules virales sont mises en évidence en microscopie électronique dans les lésions verruqueuses. Le virus n’étant pas cultivable in vitro, c’est l’essor de la biologie moléculaire à la fin du xxe siècle qui permettra d’entreprendre une étude des[...]

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À propos de l’auteur

Université de Limoges, INSERM, RESINFIT, U1092 ; CHU, Service de Bactériologie-Virologie-Hygiène, LIMOGES.