- La découverte des rotavirus
- Transmission, pathogénicité et gravité des rotavirus
- Des premières tentatives vaccinales aux deux principaux vaccins actuels
- Épidémiologie des infections à rotavirus en l’absence de vaccination
- Épidémiologie des infections à rotavirus dans les pays vaccinant en routine les nourrissons
- Autres effets potentiels des vaccins contre les rotavirus
La découverte des rotavirus
Alors que de nombreux virus entériques avaient été découverts dans les années 1950-1960, aucun germe connu n’était encore identifié en 1973 dans plus de 20 % des gastroentérites aiguës (GEA) [1]. Cette année-là, Ruth F. Bishop, virologue australienne, identifiait en microscopie électronique de nouvelles particules virales de la famille des Reoviridae dans les cellules épithéliales duodénales d’enfants atteints de GEA [2]. La pathogénicité de ces nouveaux virus semblait attestée par le fait qu’ils n’étaient plus identifiés après guérison des enfants et n’étaient retrouvés sur aucune biopsie duodénale d’enfants sains [2]. En 1974, la même équipe identifiait ces virus dans les selles d’enfants atteints de GEA [3], puis ces virus étaient observés dans de nombreux pays sur tous les continents et se révélaient ubiquitaires, très répandus chez de nombreux mammifères ou certains oiseaux. Le nom initialement proposé par Ruth F. Bishop était “duovirus” en raison de la localisation duodénale et de la double capside [1]. Le nom de “rotavirus” a été retenu plus tard sur suggestion de Thomas H. Flewett en raison de leur structure en rayon de roue (rota en latin) [4].
Ces rotavirus (RV) sont des virus non enveloppés, à ARN double brin segmenté. Le génome est constitué de 11 segments d’ARN codant pour 6 protéines structurales (VP1 à VP4, VP6, VP7) et 6 protéines non structurales (NSP1 à NSP6) très impliquées dans la virulence et la pathogénicité [5]. Les protéines VP6 forment la couche intermédiaire de la capside et portent les antigènes déterminant 7 groupes distincts de A à G. Seuls les groupes A (très majoritaires), B et C sont présents chez l’homme. Les protéines VP4 (spicules) et la glycoprotéine[...]
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