Le larmoiement est une accumulation anormale des larmes dans la fente palpébrale donnant un regard “brillant”. Lorsque les larmes s’écoulent spontanément sur la joue, on parle d’épiphora (fig. 1). Le larmoiement qui survient au moment du pleurer de relation est, lui, physiologique.
Le larmoiement est un symptôme. Il n’est spécifique ni d’une cause, ni d’un obstacle anatomique. Très banal chez le petit enfant, il représente le troisième motif de consultation ophtalmologique.
L’analyse sémiologique du larmoiement s’appuie sur deux points : le circuit lacrymal et la balance lacrymale.
Le circuit lacrymal est le chemin anatomique qu’emprunte une larme depuis la glande lacrymale principale jusqu’à la fosse nasale (fig. 2). La balance lacrymale est l’équilibre dynamique qui résulte de la production de larmes
diminuée de leurs éliminations.
L’inspection est fondamentale
L’inspection confirme les dires des parents : le regard est anormalement brillant et la rivière lacrymale est augmentée de volume (fig. 1). On notera la position des bords palpébraux et l’implantation des cils.
Les signes associés sont la présence de sécrétions de couleur crème (fig. 3). Elles sont localisées devant la caron-cule. Lorsqu’elles sont très abondantes, elles agglutinent les cils. Le décollage à chaque réveil, malgré les instillations de sérum physiologique, tourmente autant les parents que l’enfant, qui se laisse de moins en moins faire.
L’association avec un œil blanc est hautement évocatrice d’une sténose située à la partie caudale des voies lacrymales verticales.
- L’inspection permet d’apprécier le degré d’urgence en recherchant d’éventuels signes de gravité :
- Photophobie ?
- Rougeur oculaire et sa localisation (conjonctivale ? périkératique ?)
- Altération de l’état général et fièvre 4 – Exophtalmie
- Tuméfaction, principalement médiocanthale, ainsi que coloration des téguments en regard.
La synthèse des données de l’interrogatoire et de l’inspection distinguera les larmoiements aigus des larmoiements chroniques.
Les larmoiements aigus
L’hyperproduction des larmes est réflexe, secondaire à une stimulation trigéminale.[...]
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