Améliorer le devenir neurologique des enfants nés très grands prématurés (< 28 SA) est une priorité en néonatologie, après les progrès ayant permis d’améliorer la survie. Les enfants très grands prématurés naissent à la fin du deuxième ou au troisième trimestre de grossesse, à une période critique du développement cérébral. Des IRM fœtales montrent qu’entre 25 et 37 SA, le volume cérébral augmente de 230 %, le volume du tronc cérébral augmente de 134 % et le volume du cervelet de 384 % [1]. L’aspect du cerveau à 40 SA est beaucoup plus proche de celui d’un adulte que celui d’un cerveau de fœtus, qu’il avait 15 semaines précédemment. Ce remarquable changement de l’aspect extérieur est concomitant de modifications structurelles et de différenciation. À partir de 24 SA, la substance grise mature, la glie radiale disparaît, la complexité des connections augmente, les circonvolutions corticales et la gyration se complexifient beaucoup. Durant cette phase de maturation, les axones, les cellules gliales, les oligodendrocytes et les neurones se développent rapidement dans la substance blanche.

Le rôle des équipes de néonatologie est de permettre d’apporter des conditions favorables et, en particulier, des substrats énergétiques et métaboliques pour permettre ce développement cérébral dans un environnement extra-utérin.

La vulnérabilité du cerveau du nouveau-né prématuré

La rapidité de développement du cerveau à cette période explique la vulnérabilité du cerveau du nouveau-né prématuré. C’est une période sensible de développement, pendant laquelle de nombreux facteurs peuvent être associés à un moins bon devenir neurologique à moyen et long terme, comme le sont l’âge gestationnel, le poids pour l’âge gestationnel (reflétant la croissance anténatale), le niveau d’éducation de la mère, la nutrition, la croissance, les morbidités néonatales. Les infections secondaires et les[...]

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