Paralysie faciale acquise de l’enfant : ce qu’il faut faire

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La paralysie des muscles d’une hémiface, visible à la mimique ou lors des pleurs, avec parfois effacement du sillon nasogénien au repos, inquiète toujours beaucoup les parents et, en cas de paralysie faciale acquise, il est bien rare qu’ils attendent 24 heures pour venir consulter. La démarche diagnostique doit être rigoureuse, pour éviter des examens inutiles, et les explications données aux parents concernant les possibilités thérapeutiques et les résultats attendus doivent être clairs pour éviter des consultations et des angoisses inutiles.

Réalité et sévérité de la paralysie faciale

L’examen commence par vérifier la réalité de la paralysie faciale (PF). A ce sujet, il est intéressant de constater que beau-coup de parents se trompent sur le côté paralysé. Il s’agit du côté où la paupière se ferme moins bien, où le coin de la bouche ne se relève pas lors du sourire et où le sillon nasogénien est un peu effacé qui est paralysé.

La sévérité de la PF est appréciée sur l’importance de l’asymétrie lors des pleurs chez le nourrisson et le jeune enfant [1]. Mais dès 2-3 ans l’enfant doit être capable de contracter à la demande les divers muscles de la face. La contraction est cotée de 0 (pas de contraction) à 3 (contraction analogue à celle du côté sain) sur 10 groupes musculaires, donnant une note de 0 à 30 qui est soigneusement notée sur l’observation, pour comparaisons ultérieures. Le tonus musculaire est toujours bon chez l’enfant.

Recherche de complications

La complication de la paralysie faciale, c’est l’ulcération de la cornée en cas de recouvrement insuffisant par la paupière paralysée. Le traitement préventif est systématique (pansement sur l’œil la nuit, gouttes ophtalmiques).

Recherche d’une étiologie

Après avoir vérifié par l’interrogatoire qu’il n’y a pas eu de traumatisme crânien récent, l’examen commence par la recherche clinique d’une cause locale : palpation de la paro-tide à la recherche d’une tumeur, otoscopie à la recherche de signes d’otite moyenne aiguë, d’otite chronique, d’une tumeur débordant de la caisse du tympan, recherche d’une éruption dans la zone de Ramsay-Hunt (qui pourrait corres-pondre à un zona) ou de vésicules sur le corps (varicelle) (fig.[...]

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À propos de l’auteur

Hôpital Robert Debré, PARIS.