La préoccupation pondérale est omniprésente dans le monde occidental et cela dès le plus jeune âge. La minceur renvoie à une image esthétique positive et de bonne santé. La maigreur constitutionnelle correspond à un état de minceur extrême. Il s’agit d’une situation de maigreur physiologique sans trouble du comportement alimentaire ni dénutrition. Cependant, chez l’enfant ou l’adolescent, elle est parfois source d’inquiétude pour les parents et pour certains soignants compte tenu de la prise de poids très faible au cours des années. Les travaux sur le sujet sont limités, probablement en rapport avec l’absence de comorbidités associées à cette condition, contrairement à l’obésité.

On définit la maigreur constitutionnelle de l’enfant par une croissance pondérale inférieure d’au moins 2 déviations standards à la courbe staturale, ou bien par un rapport du poids sur le poids attendu pour la taille inférieur à 85 %, sans dénutrition clinique. Un contexte de maigreur chez les parents ou les grands-parents doit être recherché.

Pour parler de maigreur constitutionnelle, l’étude de la cinétique de la courbe staturo-pondérale est essentielle. La courbe de poids est le plus souvent régulière sur un même couloir depuis les premiers mois de vie ; un petit “décrochage” du poids vers un couloir inférieur est parfois observé, mais il n’y a jamais de retentissement sur la croissance staturale. Ces enfants et ces adolescents sont en très bon état général. à l’adolescence, le désir de prendre du poids sans y parvenir est souvent évoqué. En cas de doute avec une pathologie organique, des examens complémentaires doivent être prescrits. Chez l’adolescente, le diagnostic différentiel avec une anorexie mentale est parfois évoqué.

Plusieurs mécanismes physiologiques peuvent expliquer la maigreur constitutionnelle.

Implication de la génétique

Son rôle dans[...]

Connectez-vous pour consulter l'article dans son intégralité.