Vaccination des enfants sous immunosuppresseurs et biothérapies

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Diverses pathologies pédiatriques peuvent conduire à la prescription d’un traitement ciblant différentes voies de l’immunité. Citons notamment les pathologies rhumatismales (arthrite juvénile idiopathique), les syndromes auto-inflammatoires (déficit en mévalonate kinase, TNF-receptorassociatedperiodic syndrome [TRAPS], maladie de Behçet…), les maladies auto-immunes (hépatite, anémie hémolytique auto-immunes…), les maladies inflammatoires du tube digestif, le syndrome néphrotique.

Aux traitements les plus anciens (corticoïdes, azathioprine, mycophénolate, ciclosporine…) qualifiés d’immunosuppresseurs, s’ajoutent désormais des traitements plus ciblés obtenus par génie biologique, usuellement qualifiés de biothérapies. Ce sont majoritairement des anticorps monoclonaux recombinants ou parfois des récepteurs de cytokines (étanercept, anakinra) dont la principale caractéristique est d’agir de manière ciblée sur une ou plusieurs voies de l’inflammation ou de l’immunité (immunomodulation). Ces traitements sont utilisés seuls ou en association avec des immunosuppresseurs plus “classiques”, notamment les corticoïdes. Ils entraînent chez les enfants traités une immunosuppression secondaire dont la profondeur peut être extrêmement variable : très faible pour la majorité des biothérapies utilisées en monothérapie, parfois plus profonde en cas d’association thérapeutique, notamment à une corticothérapie prolongée. La pathologie sous-jacente elle-même influence ce degré d’immunosuppression secondaire.

Pour le médecin en charge de vacciner ces enfants, cela ne va pas sans soulever certaines[...]

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À propos de l’auteur

Unité d’Immuno-hématologie et Rhumatologie pédiatrique, Hôpital Necker-Enfants malades, PARIS.