Quels sont les souhaits d’exercice des jeunes pédiatres ?

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Le Conseil national de l’Ordre des médecins (CNOM) dévoile tous les ans un atlas de démographie médicale française [1]. En 2018, le CNOM décompte 20,20 % (1 475/7 299) de pédiatres âgés de plus de 60 ans en France, soit autant de pédiatres qui vont prendre leur retraite dans les 10 prochaines années. Par ailleurs, on note 41,15 % d’hommes dans cette tranche d’âge contre 13,51 % chez les 30-39 ans. On compte aussi chez les pédiatres, toutes classes d’âge et tous sexes confondus, 22 % d’exercice libéral, 68 % d’exercice salarié et 11 % d’exercice mixte.

La population pédiatrique est aujourd’hui confrontée à un manque de pédiatres de premier recours [2] : 20 % seulement des enfants de moins de 2 ans sont suivis régulièrement par un pédiatre. En 2013, en France, on compte 1 pédiatre pour 5 300 enfants, ce qui est loin de la moyenne européenne (1 pédiatre pour 2 500 enfants), alors qu’en Italie, les pédiatres suivent tous les enfants jusqu’à 6 ans de façon exclusive et sont 1 pour 800 enfants [3].

Il est indéniable que la pédiatrie est une des spécialités les plus féminisée et, comme dans les autres professions médicales, cette tendance tend à s’accroître. L’effet du processus de féminisation a été vastement étudié au sein de notre profession [4-8] comme dans d’autres [9, 10] et l’on sait aujourd’hui que celui-ci s’accompagne d’un changement dans les modes d’exercice, comme une préférence pour le travail à mi-temps ou le salariat [11]. Au-delà de la question de la féminisation de la profession, on observe un changement de mentalité chez les jeunes médecins, avec une attention croissante portée au risque de burn out [12] et une génération prête à porter haut et fort des revendications concernant ses conditions de travail [13].

En 2017, le ministère de la Santé, en concertation avec les syndicats d’internes, met en place une réforme de l’internat qui aboutit à une spécialisation plus précoce des étudiants :
– en créant de nouveaux diplômes d’études spécialisées (DES) à partir des anciens DESC (DES complémentaires) ;
– en proposant des options au sein des spécialités permettant de se surspécialiser dès son internat. En pédiatrie, 4 options sont actuellement proposées : pneumopédiatrie,[...]

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À propos des auteurs

Urgences pédiatriques, Hôpital Robert Debré,PARIS, anciennement secrétaire générale de l’AJP – Association des juniors en pédiatrie.

Service de Pédiatrie générale,
Hôpital Antoine Béclère, CLAMART, anciennement Président de l’AJP – Association des juniors en pédiatrie.