Quoi de neuf en nutrition pédiatrique ?

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Les nouveautés de cette année concernent les domaines majeurs de la nutrition que sont la prise en charge et la prévention de l’allergie aux protéines du lait de vache (APLV), la carence en fer, le dépistage des hypercholestérolémies et bien sûr l’obésité.

Prise en charge de l’APLV

La Société européenne de gastro­entérologie, hépatologie et nutrition pédiatriques (ESPGHAN) a mis à jour ses recommandations pour la prise en charge de l’APLV [1]. Il n’y a rien de révolutionnaire, mais certaines d’entre elles méritent d’être soulignées.

Il a d’abord été rappelé que la prévalence de l’APLV était largement surestimée. Les études effectuées sur d’importantes cohortes de plusieurs milliers d’enfants montrent que cette prévalence est inférieure à 1 % chez le nourrisson en Europe. Cette surestimation est probablement due aux multiples formes cliniques possibles de l’APLV. Les auteurs ont ainsi confirmé qu’il ne fallait pas évoquer une APLV devant des pleurs inexpliqués en l’absence d’autres signes associés (troubles digestifs, mauvaise croissance pondérale). Par ailleurs, seuls les reflux gastro-œsophagiens et les constipations résistant aux traitements usuels pouvaient faire évoquer une APLV, bien qu’elle soit rarement en cause dans ces pathologies digestives très fréquentes.

Ces recommandations insistent bien sur la nécessité de systématiquement confirmer les suspicions d’APLV non IgE médiées par une épreuve de provocation orale effectuée au domicile, 2 à 4 semaines après l’exclusion des PLV, sauf pour les syndromes d’entérocolite induite par les protéines alimentaires (SEIPA). Elles rappellent également l’inutilité des patch-tests dans ces formes cliniques retardées. Les formes IgE médiées douteuses peuvent être confirmées par le dosage des IgE spécifiques ou les prick-tests. Aucun autre examen n’est justifié en routine.

Le traitement repose sur le remplacement des formules infantiles standards par indifféremment soit des hydro­lysats extensifs de PLV (de caséines ou de protéines du lacto­sérum, sans préférence), soit des hydrolysats de protéines de riz. Des formules à base d’acides aminés sont recommandées[...]

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À propos de l’auteur

Service de Nutrition et Gastroentérologie Pédiatriques, Hôpital Armand-Trousseau, PARIS.