Comment s’épanouir à l’école en 2019 ? Indiscutablement, la première motivation est de pouvoir se sentir bien intégré dans un groupe social, faire partie des “populaires”. Ensuite, il faut se sentir capable de réussir sur le plan académique grâce à des enseignants bienveillants, des parents rassurés (donc rassurants) et une pression mesurée. Il faut également s’assurer que nos rythmes individuels sont respectés. C’est sur ce dernier point que des progrès gigantesques ont été faits depuis 20 ans et plus précisément depuis le rapport Ringard1 en 2002, puis la loi sur le handicap en 2005 (encadré I). À l’évidence, au xxie siècle, les enfants “différents” sont beaucoup mieux accueillis à l’école, même s’il reste encore çà et là quelques aménagements à proposer !

L’étude internationale PISA2 évalue les acquis des élèves de 15 ans dans 72 pays, avec l’objectif de fournir aux états des outils pour leur politique pédagogique. Curieusement, la position de la France reste très éloignée de ce qu’on pourrait attendre, aussi bien en mathématiques (26e/72), qu’en lecture (19e/72) ou en sciences (27e/72).

De fait, il reste encore 13 % d’élèves en échec scolaire. C’est-à-dire que, chaque année, 100 000 enfants sortent de l’école sans diplôme ni qualification, avec les conséquences que l’on peut imaginer sur l’intégration socioprofessionnelle. Notre mission de médecin consiste à prévenir ce décrochage en repérant rapidement les premières difficultés d’apprentissage, qui doivent être abordées comme des troubles médicaux et psychologiques à part entière.

Le pédiatre et l’enfant en difficulté scolaire

1. Repérage et diagnostic

La première démarche consiste à examiner l’enfant sur le plan somatique (vision, audition, développement staturo-pondéral, anomalies morphologiques…) [1] puis à évaluer ses acquisitions scolaires en examinant ses cahiers, avant[...]

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