Syndrome inflammatoire multisystémique chez l’enfant : les données d’une étude internationale

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Bautista-Rodriguez C, Sanchez-de-Toledo J, Clark BC et al. Multi­systemic inflammatory syndrome in children: an international survey. Pediatrics, 2021;147:e2020024554.

Après l’apparition de la pandémie liée au coronavirus en 2019, plusieurs équipes pédiatriques ont rapporté des cas d’enfants présentant un syndrome inflammatoire aigu fébrile associé à des symptômes digestifs et des complications cardiaques, l’ensemble du tableau évoquant des similitudes avec une maladie de Kawasaki et un choc toxinique. Cette maladie est désormais connue sous le nom de PIMS (pediatric inflammatory multisystem syndrome) ou, selon l’OMS, de MIS-C (multisystem inflammatory syndrome in children). La physiopathologie de ce syndrome reste pour le moment inconnue.

Le but de cette étude internationale était de décrire la présentation clinique et le profil évolutif des enfants pris en en charge pour un MIS-C et d’identifier les marqueurs éventuels de sévérité.

Il s’agit d’une étude rétrospective réalisée chez des enfants de moins de 18 ans répondant à la définition d’un MIS-C pris en charge entre mars et juin 2020 dans 13 pays européens, asiatiques et américains. Les patients étaient inclus s’ils présentaient un syndrome de Kawasaki-like avec des symptômes typiques (≥ 4 des 5 symptômes principaux), un syndrome Kawaski-like incomplet ou un choc requérant un remplissage vasculaire. Les données cliniques, biologiques et thérapeutiques des 3 groupes de patients étaient colligées. Une PCR et une sérologie SARS-CoV-2 étaient réalisées.

Un total de 183 patients avec un MIS-C ont été inclus avec un âge moyen de 7 ± 4,7 ans (1,2 mois-18 ans). La proportion de patients de couleur noire était de 52,7 % au Royaume-Uni, 63,4 % en France et 33,3 % aux États-Unis. Dans la cohorte totale, il existait une prédominance masculine (59,6 %) et d’enfants de couleur noire (30,6 %). L’obésité était la comorbidité la plus fréquente (26,9 %), devant une pathologie cardiaque (2,2 %), une pathologie respiratoire (1,6 %), une immunosuppression (1,1 %) et un antécédent de prématurité (1,1 %).

Tous les enfants avaient de la fièvre et 63,9 % avaient des symptômes digestifs. La PCR COVID était positive chez 37,7 % des enfants testés (43/114) et la sérologie était positive chez 95/110 des enfants testés (86,3 %). Ainsi, 62,3 % des patients avaient eu de façon certaine une infection au SARS-CoV-2. Les patients se présentant en choc (42,6 %) étaient plus âgés (9,2 ± 4 ans) que les patients avec une maladie de Kawasaki-like complète ou incomplète (5,9 ± 4,6 ans), ils étaient également plus souvent de couleur noire et avaient plus de symptômes digestifs, cardiorespiratoires et neurologiques. La positivité de leur sérologie COVID[...]

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À propos de l’auteur

Service de Gastro-Entérologie et Nutrition Pédiatriques, Hôpital Armand Trousseau, PARIS.