Traitement par sémaglutide des adolescents obèses

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Weghuber D et al. Once-weekly semaglutide in adolescents with obesity. N Engl J Med, 2022: in press.

La prise en charge thérapeutique des adolescents obèses repose sur un régime alimentaire restrictif pouvant être associé à une activité physique régulière. Les résultats sont souvent modestes pour cette population qui a du mal à maintenir les efforts dans la durée. Quelques traitements pharmacologiques (topiramate, orlistat, liraglutide) ont déjà été essayés chez les enfants de plus de 12 ans avec des résultats limités. Le sémaglutide est un analogue du GLP1 qui entraîne une perte de poids en diminuant l’appétit par une action au niveau des centres cérébraux de régulation de la prise alimentaire. Chez les adultes obèses ou en surpoids, ce traitement administré par voie sous-cutanée (SC) toutes les semaines permet une perte de poids et améliore les facteurs de risque cardiométaboliques.

Le but de ce travail était d’évaluer l’efficacité et la sécurité d’utilisation du sémaglutide chez l’adolescent obèse ou en surpoids.

Il s’agissait d’un essai randomisé multicentrique réalisé dans 37 pays entre octobre 2019 et mars 2022, placebo-contrôle, réalisé en double aveugle chez des adolescents âgés de 12 à 18 ans, obèses, dont l’indice de masse corporelle (IMC) était supérieur au 95e percentile ou en surpoids avec un IMC entre le 85e et le 95e percentile.

Après 12 semaines de prise en charge diététique, les patients étaient randomisés selon leur âge, sexe et stade de Tanner pour recevoir pendant 68 semaines du sémaglutide en SC toutes les semaines ou un placebo. La dose de sémaglutide était augmentée pendant les 16 premières semaines de 0,25 à 2,4 mg, puis maintenue à cette posologie. Les critères d’exclusion étaient une perte de poids de plus de 5 kg dans les 90 jours avant l’enrôlement, un antécédent de chirurgie bariatrique, une obésité de cause secondaire, une dépression ou des troubles psychiatriques dans les 2 ans précédant l’inclusion et un diabète de type 2 non traité avec une HbA1c > 10 %.

L’objectif principal était d’évaluer le pourcentage de changement de l’IMC à la semaine 68 par rapport à l’inclusion, l’objectif secondaire de voir la proportion de patients avec une perte de poids d’au moins 5 % à la fin de l’étude.

Sur les 201 patients randomisés, 180 ont terminé l’étude : 120 dans le groupe sémaglutide et 60 dans le groupe placebo. Les participants avaient un âge moyen de 15,4 ans avec un IMC moyen de 37 kg/m2, 13 % avaient une HTA et 4 % un diabète à l’inclusion. Le changement moyen de l’IMC de l’inclusion à la fin de l’étude était de –16,1 % dans le groupe sémaglutide et 0,6 % dans le groupe placebo (IC95 % : –20,3 à –13,2 ; p < 0,0001). À[...]

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À propos de l’auteur

Service de Gastro-Entérologie et Nutrition Pédiatriques, Hôpital Armand Trousseau, PARIS.