Transidentités : reconnaissance précoce et accompagnements proposés

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Les transidentités, ou variances de genre, se définissent par une incongruence entre le genre ressenti (spectre large : féminin, non binaire, masculin, genre fluide, agenre, autre) et le genre assigné à la naissance (binaire, masculin ou féminin, déterminé sur l’aspect anatomique des organes génitaux), selon la 11e édition de la classification internationale des maladies et problèmes relatifs à la santé (CIM-11). Un accompagnement personnalisé peut être proposé, en particulier lorsqu’une détresse est associée avec un retentissement dans les différentes sphères de la vie : sociale, familiale et scolaire.

Le terme dysphorie de genre, encore d’usage il y a quelques années, se réfère aujourd’hui spécifiquement à la souffrance éventuellement engendrée par l’incongruence de genre.

Le terme de fille trans (ou fille transgenre) fait référence à une enfant/adolescente assignée dans le genre masculin à la naissance et se ressentant du genre féminin ; et inversement pour un garçon trans (ou garçon transgenre).

Les critères permettant de définir une transidentité reposent sur des arguments cliniques et psychologiques, qui diffèrent entre l’enfant prépubère et l’adolescent.e/adulte, qui s’inscrit dans la durée (6 mois selon le DSM 5 – 5e édition du Manuel de l’association américaine de psychiatrie –, 2 ans selon la CIM-11 pour les enfants, sans durée définie pour les adolescent.e.s/adultes) et qui peut, ou non, s’associer à une souffrance et une altération dans la vie sociale/scolaire/familiale. Il est important de souligner que la majorité des personnes trans a un développement anatomique, pubertaire, hormonal et reproductif physiologique. L’inadéquation entre le genre vécu et le genre assigné pourra s’exprimer très tôt, par des comportements non conformes aux stéréotypes de genre, encore très ancrés dans nos sociétés, et/ou une verbalisation, parfois dès l’âge de 2-3 ans. La persistance de ces signes pourra conduire le pédiatre ou le médecin à orienter ces enfants/adolescent.e.s vers une consultation spécialisée, ce d’autant qu’il existe une détresse psychologique associée.

En termes d’épidémiologie, la littérature internationale rapporte des fréquences de 1/11 000 à 1/37 000 femmes trans, et de 1/30 400 à 1/150 000 hommes trans, avec une grande variabilité d’un pays à l’autre en fonction de la reconnaissance[...]

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À propos des auteurs

Équipe pédiatrique pluridisciplinaire d’accompagnement des transidentités (EPPAT), Service d’Endocrinologie et Diabétologie pédiatrique, CHU Robert Debré, PARIS.

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