Archives mensuelles : décembre, 2015

Revue de presse
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Jimenez-Rivera C et al. Incidence and characteristics of autoimmune hepatitis. Pediatrics, 2015;136:e1237-e1248.
Les hépatites auto-immunes (HAI) sont des maladies inflammatoires hépatiques d’évolution progressive dont l’étiologie est inconnue. La physiopathologie inclut plusieurs facteurs dont le terrain génétique, une régulation anormale de la réponse immunitaire et des facteurs environnementaux. Deux types peuvent être individualisés : les HAI de type 1 (facteurs antinu-cléaires et anticorps anti-muscles lisses) et les HAI de type 2 (anticorps anti-LKM1). Les deux types peuvent être diagnos-tiqués dans l’enfance, plus fréquemment chez les filles et chez les enfants ayant une pathologie auto-immune associée (thy-roïdite, diabète, maladies inflammatoires intestinales, maladie cœliaque…). Les HAI peuvent également être secondaires à des médicaments hépatotoxiques (diclofénac, minocycline, anti-TNF…). Dans les études pédiatriques, l’incidence varie selon les pays ; elle s’échelonne entre 0,4 et 4 cas pour 100 000 enfants.

Revue de presse
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Le développement du fœtus peut être influencé par des facteurs extérieurs au cours de la grossesse. Chez les femmes ayant un diagnostic de cancer pendant la grossesse, la maladie elle-même mais aussi les examens diagnostiques, les traitements, le stress induit par la maladie pourraient entraîner une altération du développement fœtal. On sait notamment que certaines chimiothérapies peuvent traverser le placenta et agir sur la division cellulaire, mais les données actuelles sont limitées et rétrospectives. Leurs connaissances sont pourtant essentielles, car elles peuvent influencer la décision thérapeutique dans l’utilisation de la chimiothérapie, le risque à poursuivre la grossesse, le retard de traitement pour la mère et l’induction d’une éventuelle prématurité.

Repères pratiques
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Qu’est-ce que l’anaphylaxie ?
C’est la forme la plus grave de l’allergie IgE-dépendante. Elle survient de façon brutale, en quelques minutes (voire moins), après exposition à un allergène. Chez l’enfant, les réactions alimentaires sont de loin les plus fréquentes, avec prédomi-nance de l’arachide et des fruits à coques, mais l’anaphylaxie peut aussi survenir après contact avec des allergènes médi-camenteux (bêta-lactamines, anesthésiques généraux…), du latex, après piqûres d’hyménoptères (abeille, guêpe, frelon). Parfois, il n’y a pas d’allergène retrouvé, on parle d’anaphylaxie idiopathique. Des cofacteurs peuvent favoriser la réaction anaphylactique tels que l’effort, les infections, le stress, voire des prises médicamenteuses.

Revues générales
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Les torticolis acquis de l’enfant et de l’adolescent répondent à des étiologies multiples : bénignes pour les unes, plus sévères pour les autres. Il importe alors d’en déterminer l’origine.
La démarche diagnostique à suivre est rigoureuse et détaillée, tant sur le plan clinique que sur le choix judicieux des examens complémentaires à prescrire dans un premier temps. Puis sont passées en revue les différentes pathologies acquises, source de torticolis. Pour chacune d’entre elles, la description clinique particulière, le choix des examens complémentaires adaptés, l’évolution et les choix thérapeutiques sont précisés.
Cependant, sont mis en exergue les diagnostics urgents tels la spondylodiscite et les traumatismes. Les autres causes, qui ne sont pas exceptionnelles, sont mentionnées. Pour chacune de ces causes, les difficultés de diagnostic liées à l’immaturité, les risques évolutifs péjoratifs relatifs à la croissance sont évoqués. Le pronostic est lié à la pathologie et à une prise en charge adaptée.

Revues générales
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L’adressage d’un enfant à l’ophtalmologiste ne pose pas qu’un problème d’accessibilité au spécialiste de la vision mais également la question de son indication. Pourtant, de nombreux signes et symptômes signifiant le caractère impératif de cette consultation sont facilement identifiables par le pédiatre ou le médecin généraliste.
Garder à l’esprit que ces signes et symptômes sont différents selon l’âge, tout en y associant un examen simple de l’enfant, et l’interrogatoire de l’entourage doit permettre d’apprécier facilement la nécessité d’un examen spécialisé. En cas de doute, le recours à l’orthoptiste permettra de conforter et d’appuyer la demande de consultation chez l’ophtalmologiste.

Dossier : Suivi du grand prématuré par le pédiatre
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À ce jour, il n’y a pas de recommandations formelles sur l’alimentation post-hospitalière de l’enfant prématuré. Toutefois, on peut essayer de définir un cadre et avancer des propositions fondées sur les données disponibles et les commentaires des sociétés savantes.
Il est souhaitable de favoriser l’allaitement, qui a des avantages spécifiques dans cette population. Dans certains cas, il pourrait être utile d’enrichir le lait maternel après la sortie de l’hôpital. Chez l’enfant qui ne peut pas être allaité, différentes préparations à base de lait de vache sont disponibles.
Les caractéristiques des enfants prématurés à la sortie du service ont changé ces dernières années, car la croissance de ces enfants durant l’hospitalisation est meilleure. Ces enfants ne présentent donc plus aussi souvent qu’auparavant une insuffi-sance staturo-pondérale à la sortie. Il faut prendre en compte la situation de chaque enfant afin de proposer une nutrition individualisée répondant ses besoins.

Dossier : Suivi du grand prématuré par le pédiatre
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Les prématurés nés avant 33 semaines d’âge gestationnel justifient le maintien d’une primo-vaccination par trois injections respectivement à 2, 3 et 4 mois d’âge chronologique, non seulement pour le vaccin pneumococcique conjugué mais aussi pour les vaccins combinés hexavalents ou pentavalents.
Comme chez les enfants nés à terme, l’âge du rappel du vaccin hexa- ou pentavalent et du vaccin pneumococcique conju-gué est de 11 mois. La première dose du vaccin triple rougeole-oreillons-rubéole et le vaccin méningococcique C conjugué sont effectués à 12 mois. Il faut y ajouter, à partir de l’âge de 6 mois, le vaccin antigrippal chez ceux qui présentent une maladie pulmonaire chronique.
Les risques d’apnées et/ou de bradycardie et/ou de désaturation font recommander la première vaccination sous surveil-lance cardiorespiratoire pendant 48 heures avant la sortie de l’hôpital. Cette date peut être avancée à 6 semaines. Les doses suivantes peuvent être administrées, sans précaution particulière, à tous ceux n’ayant pas posé de problème lors de la pre-mière vaccination et pour ceux suffisamment stables pour être déjà à domicile à l’âge de 60 jours. La vaccination de l’entourage doit être vérifiée et mise à jour.

Dossier : Suivi du grand prématuré par le pédiatre
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Assurer un suivi pédiatrique de qualité du développement neurocognitif des anciens prématurés permet d’améliorer leur pronostic scolaire et professionnel. Le suivi neurocognitif se fait selon un schéma adapté au risque neurocognitif de l’enfant au cours des consultations pédiatriques et par le biais d’évaluations psychométriques standardisées, à l’aide de tests validés réalisés par un binôme psychologue-neuropsychologue à des moments clés du développement de l’enfant.
L’utilisation de tests standardisés a pour avantage de porter un regard objectif sur le développement global de l’enfant, ses compétences et ses difficultés, à destination des parents et des professionnels qui l’entourent.
Le pédiatre est au cœur du dispositif de suivi neurocognitif. En tant que médecin référent, c’est lui qui va coordonner les demandes d’évaluations au moment pertinent et recommander les prises en charge précoces.