Mani S, Hazra S, Hagan J et al. Viral infections and neonatal necrotizing enterocolitis: a meta-analysis. Pediatrics, 2023;152: e2022060876.
Les entérocolites ulcéronécrosantes (ECUN) néonatales ont une physiopathologie qui reste mal comprise. Plusieurs facteurs seraient en cause : la prématurité, l’alimentation entérale avec une formule infantile, une réponse immunitaire altérée ou encore une dysbiose intestinale. Les infections pourraient avoir une contribution dans cette pathologie. Le microbiome intestinal a été très étudié par rapport au virome, dont le rôle pourrait être non négligeable. Certaines études, de type cas clinique ou petites séries de patients, ont rapporté une association entre infections virales (rotavirus, norovirus, CMV, virus coxsackie, HIV, astrovirus, parecho virus) et ECUN. Les résultats de quelques travaux observationnels sont discordants.
L’objectif principal de l’étude était de déterminer si une infection virale pathogène était associée à la survenue d’une ECUN chez l’enfant prématuré ou l’enfant né à terme par rapport à un groupe contrôle sans infection. L’objectif secondaire était de déterminer si le poids de naissance et un virus spécifique étaient associés à une ECUN dans cette même population.
Le travail comprenait une revue systématique et une méta-analyse avec inclusion des études de cohorte et cas-contrôle ayant analysé l’association entre ECUN et infection virale. Les revues de mise au point, les cas cliniques, les lettres à l’éditeur étaient exclus. Les nouveau-nés et nourrissons de moins de 6 mois étaient inclus. L’infection était définie au moment de l’ECUN par l’isolement ou la détection moléculaire de l’ADN ou ARN viral pathologique. Deux reviewers indépendants analysaient les données.
Sur les 1 102 abstracts sélectionnés, 29 études ont été incluse pour la revue systématique, parmi celles-ci, 21 étaient publiées après 2 000 et 41 % au cours des 12 dernières années. Les travaux étaient réalisés dans 14 pays différents, 48 % étaient des études de cohorte et 52 % des études cas-contrôle. Au total, 4 787 nouveau-nés étaient étudiés ainsi qu’une association entre 11 virus différents et ECUN. Les virus les plus étudiés étaient le rotavirus et le CMV dans 62 % des cas. Sur l’ensemble de ces 29 études, 26 retrouvaient une association entre ECUN et infection virale.
En raison de l’absence de groupe de comparaison, 24 études sur les 29 ont été incluse pour la méta-analyse. Une infection virale augmentait significativement l’OR de survenue d’ECUN (OR 3,81 ; IC95 % : 1,99-7,30). L’association restait significative après deux analyses de sensibilité, la première excluant les deux études avec un OR > 100, la deuxième retirant les[...]
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