Auteur Chantepie A.

Institut de cardiologie pédiatrique et congénitale, Centre Hospitalier Universitaire, TOURS.

Revues générales
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Le syndrome multi-inflammatoire pédiatrique post-Covid-19 est une nouvelle entité décrite en 2020 chez les enfants et adolescents récemment contaminés par le coronavirus SARS-COV-2.
Sa gravité est essentiellement liée la survenue possible de troubles hémodynamiques sévères, d’une pancardite, d’une dysfonction systolique du ventricule gauche et d’une dilatation des artères coronaires. Contrastant avec la gravité initiale, sous l’effet du traitement médical, l’évolution est rapidement favorable avec récupération complète dans la majorité des cas.
La surveillance cardiologique consiste à répéter de façon rapprochée l’examen clinique, le monitorage hémodynamique, l’ECG et l’échocardiographie pendant la phase aiguë afin de vérifier la disparition progressive des anomalies cardiovasculaires (CV) initiales. Après le retour à domicile du patient, la surveillance cardiologique a pour but de s’assurer de l’absence de séquelles cardiaques à distance de la période aiguë. Un contrôle cardiologique est recommandé à 4-6 semaines d’évolution, à répéter en cas d’anomalie persistante. La place de l’IRM cardiaque n’est pas encore bien définie : systématique pour dépister les patients avec myocardite, ou ciblée uniquement sur les patients les plus graves et ceux qui conservent une dysfonction cardiaque après la période aiguë.

Revues générales
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Bien que rare, la myocardite virale de l’enfant est une cause significative de mortalité et de morbidité. Les adénovirus et les entérovirus sont principalement en cause, mais d’autres virus sont maintenant identifiés grâce à la PCR. Le diagnostic clinique précoce de myocardite est un véritable défi, car les premiers symptômes peuvent être discrets, trompeurs et non spécifiques, simulant des infections virales communes de l’enfant. Le risque majeur est la survenue d’une insuffisance cardiaque grave, voire fulminante, réclamant une prise en charge urgente en soins intensifs.
En cas de choc cardiogénique réfractaire au traitement habituel, l’assistance circulatoire est indispensable à la survie de l’enfant. Passé le cap critique, l’évolution est en général favorable, mais une myocardiopathie dilatée peut persister à long terme. Les immunoglobulines et les corticoïdes pourraient être bénéfiques, mais des études plus solides manquent pour évaluer l’intérêt réel de ces traitements.

Dossier : Cardiologie
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Les raisons cardiologiques amenant un refus de signer le certificat attestant l’absence de contre-indication à la pratique sportive chez l’enfant sont rares. Cependant, les accidents cardiaques au cours du sport ont une telle gravité, avec le risque de mort subite, que la consultation médicale dédiée à la rédaction du certificat doit être centrée sur le dépistage des cardiopathies potentiellement dangereuses lors de l’exercice physique.
L’analyse des antécédents cardiaques familiaux et personnels et l’examen clinique sont des éléments déterminants pour la décision prise par le médecin. La réalisation systématique d’un ECG fait actuellement débat car, bien qu’il soit performant pour diagnostiquer certaines cardiopathies latentes, son intérêt pour un dépistage de masse reste controversé. Chez l’enfant atteint de cardiopathie, en l’absence de contre-indication absolue, il est préférable d’adapter le type de sport à ses capacités plutôt que de le priver d’une activité bénéfique pour sa santé et source de plaisir.