Le syndrome de tachycardie posturale de l’enfant et de l’adolescent

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Le syndrome de tachycardie posturale a été décrit chez les adultes en 1993 sous l’acronyme POTS (postural tachycardia syndrome). Il se manifeste par un ensemble très riche de signes fonctionnels survenant en orthostatisme en association avec une tachycardie sinusale. Par rapport aux autres types d’into­lérance à l’orthostatisme, le POTS se singularise par l’absence d’hypotension et par une augmentation de la fréquence cardiaque (FC) de plus de 30 battements par minute (BPM) lors du passage de la position couchée à la position debout.

Chez les enfants et adolescents, les critères de définition du POTS sont controversés. Le diagnostic peut être retenu en cas de signes fonctionnels associés à une augmentation de la FC de plus de 40 BPM et une FC de plus de 120 BPM au-delà de 14 ans et de 130 BPM avant 14 ans.

>>> Les symptômes du POTS sont très nombreux, ils apparaissent lors du passage à la position debout, parfois aussi à la position assise. Cette myriade de signes comporte les éléments suivants, plus ou moins associés entre eux : palpitations mal tolérées, lipothymies, tremblements et sensation de faiblesse ou de paralysie des membres, flou visuel, céphalées, nausées, asthénie, angoisse.

>>> Le POTS survient principalement chez des personnes jeunes avec un pic entre 15 et 25 ans, et avec une grande prédominance féminine (sexe ratio : 1/5). Il existe une prédisposition familiale dans un quart des cas. Des facteurs favorisants ont été observés : infection virale, déconditionnement physique, perturbations psychologiques. Des comorbidités associées existent : syndrome d’Ehlers-Danlos, migraines, maladies auto-immunes, insomnie, troubles fonctionnels digestifs.

>>> Le diagnostic du POTS est difficile à affirmer tant qu’un test d’orthostatisme n’a pas été réalisé. Avant le test, plusieurs diagnostics sont à évoquer : malaise vaso-vagal banal, hypo­tension orthostatique, trouble du rythme cardiaque, pathologie neuro­logique (migraine, épilepsie), pathologie psychiatrique (trouble de conversion, trouble somatoforme, trouble anxieux).

Le test d’orthostatisme est simple à réaliser au cabinet (ou au cours d’un tilt-test) : après avoir effectué une mesure de la FC et de la TA en décubitus dorsal, on réalise des mesures répétées toutes les minutes de la FC et de la TA en position debout pendant 10 min. Un enregistrement ECG simultané du rythme cardiaque permet de vérifier le caractère sinusal de la tachycardie. Lors du test d’ortho­statisme, le diagnostic du POTS repose sur l’association : survenue de symptômes fonctionnels, pression artérielle normale et stable, augmentation d’au moins 40 BPM de la FC.

>>> La physiopathologie du POTS est discutée : les symptômes seraient la conséquence d’une diminution[...]

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À propos de l’auteur

Institut de cardiologie pédiatrique et congénitale, Centre Hospitalier Universitaire, TOURS.