Auteur Delaisi B.

Service de Pneumologie pédiatrique, allergologie, mucoviscidose, Hôpital Robert Debré, PARIS.

Dossier : Traitements positionnels
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Il a été longtemps admis que la position préférentielle pour un nourrisson en situation de détresse respiratoire était la position demie-assise. Depuis les années 90, le décubitus ventral a pu être montré comme bénéfique en termes d’oxygénation et de fréquence respiratoire pour des patients de tout âge en situation de détresse respiratoire. Néanmoins, le nourrisson et le nouveau-né peuvent être considérés comme des populations spécifiques dans la mesure où leur mécanique respiratoire est différente et qu’il existe un risque spécifique de mort subite inexpliquée pour lequel le décubitus dorsal a été prouvé comme protecteur. Une revue Cochrane, récemment réactualisée, refait un point exhaustif sur ces différentes questions. Si elle confirme le bénéfice de la position ventrale chez le prématuré en ventilation mécanique, elle montre surtout qu’aucune position ne se dégage comme globalement favorable chez les autres patients, même en cas de pathologie pulmonaire unilatérale.

Revues générales
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Communément appelée “désensibilisation” et définie par l’administration comme un extrait allergénique à des concentrations et des doses progressivement croissantes, l’immunothérapie spécifique (ITS) a été décrite il y a un peu plus d’un siècle, en 1911, par Noon et Freeman qui réalisèrent la première inoculation prophylactique contre le rhume des foins. Cette “vieille dame” a progressivement évolué pour devenir une thérapeutique moderne répondant aux règles d’évaluation de la médecine fondée sur les preuves. Son efficacité est désormais bien documentée à la fois dans la rhino-conjonctivite allergique et dans l’asthme. De plus, c’est le seul traitement à visée étiologique des manifestations respiratoires allergiques.
Le développement de la voie sublinguale en immunothérapie s’est accompagné d’une multiplication d’essais cliniques, notamment chez l’enfant, enrichissant rapidement nos connaissances. Les années à venir promettent d’être passionnantes avec l’arrivée de résultats d’études qui confirmeront, nous l’espérons, l’impact potentiel de l’immunothérapie spécifique sur la marche allergique de l’enfant, de la rhinite à l’asthme. Ce dernier point est particulièrement important si on se réfère à l’asthme de l’enfant pour lequel aucune des molécules disponibles à ce jour n’a pu faire la preuve d’une quelconque action sur l’histoire naturelle de la maladie.