Dépistage des troubles obstructifs du sommeil : l’interrogatoire parental peut-il suffire ?
Il est important de dépister, parmi les enfants ronfleurs ceux à risque de présenter un syndrome d’apnées obstructives du sommeil (SAOS). L’objectif annoncé est de diminuer le recours aux examens du sommeil en ciblant au mieux leurs indications. En effet, seul l’examen du sommeil permet de poser le diagnostic formel de troubles respiratoires du sommeil (TROS) et d’en distinguer la forme et la sévérité. Mais, à défaut de porter le diagnostic de façon certaine, l’approche clinique est une étape clé de la prise en charge de ces troubles respiratoires nocturnes. Un interrogatoire aidé de questionnaires validés suffit-il ? Associés à un examen physique et ORL soigneux permettent-ils de distinguer parmi les enfants ronfleurs ceux ayant un SAOS ?
Pour répondre à cette question, des praticiens spécialistes de cette pathologie ont récemment fait le point au cours de journées de travail consacrées au SAOS de l’enfant et de l’adolescent, organisées sous l’égide de la Société Française de Recherche et de Médecine du sommeil (SFRMS).
On s’intéressera dans cet article essentiellement aux TROS de l’enfant jeune sans comorbidité, secondaire à une hypertrophie des tissus lymphoïdes pour lesquels les recommandations ont été publiées. En effet, pour les enfants avec comorbidité, tous les experts s’accordent à dire que l’examen du sommeil reste indispensable et pour les adolescents, les recommandations en cours de publication ne seront qu’évoquées.