Chute retardée du cordon ombilical : conduite à tenir

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Le cordon ombilical est la structure anatomique qui, pendant la vie fœtale, relit le corps du fœtus au placenta. Il est constitué d’un tissu conjonctif lâche, la gelée de Wharton, recouvert d’une membrane, l’amnios, qui se continue par la peau fœtale au niveau de l’attache abdominale du cordon. Il contient trois vaisseaux, une veine et deux artères ombilicales, qui assurent la communication circulatoire entre fœtus et placenta.

A la naissance, le professionnel de santé présent, habituellement une sage-femme, “coupe le cordon” dans les 20 à 60 secondes qui suivent l’expulsion par les voies naturelles ou l’extraction par césarienne. Cette opération comporte successivement :

  • clampage du cordon à 2-3 centimètres de l’implantation cutanée (pour ne pas risquer de léser une anse abdominale qui ferait saillie à la base du cordon), en règle générale avec un clamp de Barr en plastique ;
  • désinfection et section stérile du cordon en aval du clamp ;
  • vérification du contenu cordonal ;
  • désinfection de la tranche de section ;
  • application d’une compresse stérile sur le cordon.

La vérification du contenu cordonal recherche surtout une artère ombilicale unique : cette anomalie congénitale touche 0,5-1 % des nouveau-nés ; elle peut à elle seule être responsable d’un retard de croissance intra-utérin ; elle s’associe dans 20-40 % des cas à une autre malformation congénitale de toute nature (anomalie chromosomique, malformation squelettique, génito-urinaire, digestive, cardiaque) qu’il convient de rechercher au moins par un examen clinique détaillé du nouveau-né.

Il n’y a pas de consensus sur les soins de cordon à prodiguer ensuite au nouveau-né. De nombreux protocoles sont proposés, depuis le simple nettoyage régulier du cordon au sérum physiologique, voire à l’eau, et son maintien à l’air libre au-dessus de la couche, jusqu’à l’application pluriquotidienne d’une solution antiseptique, voire antibiotique, et la protection par un pansement régulièrement renouvelé. En France, c’est le protocole consistant à appliquer 1-2 fois par jour une solution antiseptique de type chlorhexidine aqueuse[...]

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À propos de l’auteur

Professeur de Pédiatrie, Faculté de médecine Pierre-et-Marie-Curie, PARIS.