COVID-19 : fin de partie ?

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La pandémie de COVID-19 causée par le SARS-CoV-2 a bouleversé nos vies, nos comportements, notre santé physique et mentale, nos activités sociales et professionnelles, ainsi que nos pratiques médicales. Elle a aussi stimulé la recherche médicale comme jamais dans le passé et le développement de vaccins très efficaces qui ont été produits à une vitesse sans précédent grâce à l’utilisation de nouvelles technologies. L’efficacité de ces vaccins a été érodée pour les formes les moins sévères de la maladie et la transmissibilité a été modifiée par l’émergence de nouveaux variants plus contagieux. Sans programme de vaccination extensif et maintenu, cette situation sanitaire risque de durer des années. Nous sommes toujours dans une course pour enrayer la diffusion des variants, course que nous ne pourrons gagner que grâce à une vaccination intensive.

Depuis des mois, de très nombreuses études ont été publiées sur l’évolution des variants [1, 2], leur transmissibilité et leur résistance aux vaccins. Ces données anxiogènes peuvent laisser à penser que rien n’endiguera cette épidémie et que “la vie d’avant” ne restera qu’un lointain souvenir. En réalité, grâce à la combinaison de la vaccination, de l’utilisation des tests de diagnostic au bon moment en se posant les bonnes questions, des mesures d’hygiène et très prochainement de l’utilisation de nouveaux médicaments efficaces dès les premiers symptômes, on peut penser que nous ne sommes plus loin de la “fin de partie”. Cependant, la fin de partie ne signifie pas la disparition du SARS-CoV-2 et de la maladie COVID-19, mais une évolution vers un virus respiratoire plutôt saisonnier (comme la grippe ou le virus respiratoire syncytial), ne saturant plus à lui seul le système de santé et n’imposant plus de confinement.

Pour comprendre cette évolution probable, il est nécessaire de revenir sur les notions virologiques et la physio­pathologie, puis sur l’immunité contre le SARS-CoV-2.

Notions virologiques de base

Le SARS-CoV-2 appartient à la famille des coronavirus. C’est un assez gros virus à ARN “monobrin” enveloppé, codant pour une trentaine de protéines dont quatre protéines de structure potentiellement immunogènes : S pour spike, E pour enveloppe, M pour membrane et N pour nucléoprotéine. Ce virus[...]

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À propos de l’auteur

CHI, CRÉTEIL, Unité petits nourissons, CRéTEIL, ACTIV, SAINT-MAUR.