Questions flash – La médecine 5 P
Faut-il élargir la vaccination anti-méningococcique ?
La question à cette réponse est indiscutablement OUI. Les raisons en sont multiples.
CHI, CRÉTEIL, Unité petits nourissons, CRéTEIL, ACTIV, SAINT-MAUR.
Faut-il élargir la vaccination anti-méningococcique ?
La question à cette réponse est indiscutablement OUI. Les raisons en sont multiples.
Les biothérapies sont de plus en plus utilisées dans des pathologies variées. La littérature actuelle sur l’utilisation de ces molécules pendant la grossesse est également croissante mais reste limitée.
On ne peut commencer cet article sans rappeler que la durée idéale pour les traitements inutiles ou inefficaces doit être de zéro jour. L’essentiel consiste à ne pas prescrire d’antibiotiques dans les situations qui ne les justifient pas (bronchite, bronchiolite, angine non streptococcique, otite congestive…) et de prescrire les traitements recommandés lorsqu’ils sont utiles, ces recommandations prenant en compte non seulement l’efficacité mais aussi le rapport bénéfice/risque, incluant le risque de résistance.
La pandémie de COVID-19 causée par le SARS-CoV-2 a bouleversé nos vies, nos comportements, notre santé physique et mentale, nos activités sociales et professionnelles, ainsi que nos pratiques médicales. Elle a aussi stimulé la recherche médicale comme jamais dans le passé et le développement de vaccins très efficaces qui ont été produits à une vitesse sans précédent grâce à l’utilisation de nouvelles technologies. L’efficacité de ces vaccins a été érodée pour les formes les moins sévères de la maladie et la transmissibilité a été modifiée par l’émergence de nouveaux variants plus contagieux. Sans programme de vaccination extensif et maintenu, cette situation sanitaire risque de durer des années. Nous sommes toujours dans une course pour enrayer la diffusion des variants, course que nous ne pourrons gagner que grâce à une vaccination intensive.
Les enfants sont relativement épargnés et les données disponibles concernant la Covid-19 en pédiatrie sont rassurantes. Cependant, 2 à 4 semaines après le pic épidémique, depuis mi-avril, ont été rapportés des grands tableaux cliniques inflammatoires évoquant des syndromes de Kawasaki atypiques, des myocardites, des formes abdominales.
Contrairement à ce qui est observé en présence de nombreux virus respiratoires comme la grippe ou le VRS, les enfants se sont révélés moins souvent porteurs du SARS-CoV-2 que l’adulte et les données disponibles sur la contagiosité des plus jeunes lèvent de nombreuses inquiétudes. Les
tableaux cliniques observés chez l’enfant sont loin d’être spécifiques et le diagnostic de Covid-19 chez l’enfant repose donc essentiellement sur l’anamnèse (symptômes cliniques compatibles associés à un contage avec un sujet dont le diagnostic est certain), la PCR spécifique du SARS-CoV-2 dans le rhinopharynx et la sérologie au décours.
La Covid-19 est encore mal connue, mais sa sévérité chez l’adulte comme chez l’enfant provient
essentiellement de réponses immunitaires inappropriées et/ou inadéquates.
Décidément, ce virus SARS-CoV-2 s’est révélé bien plus surprenant et instructif que tout ce que nous aurions pu imaginer. Outre le fait d’avoir bouleversé nos modes de vie, l’apparition de cette pandémie Covid-19 est venue nous rappeler l’importance de certaines questions philosophiques structurelles, tels les rapports entre individus et société ou entre science et politique. Elle nous a aussi mis en face de quelques évidences que nous avions tendance à occulter, les limites actuelles de la médecine, l’imperfectibilité de notre système de santé, nos inégalités, nos dépendances économiques. Le confinement et parfois la vacance obligée nous ont laissé tout loisir pour nous interroger sur le sens à donner à cette crise, sur le statut de soin et de vulnérabilité, sur le rôle de la politique, sur la notion de liberté, sur notre rapport à la vieillesse et à la mort, au travail et au temps… et sur un après différent.
Face à l’émergence de souches bactériennes résistantes aux antibiotiques, réduire leur consommation est une priorité. Bien que le lien entre traitement court et diminution de la pression de sélection ne soit pas clairement démontré, la réduction des durées de traitement reste un objectif important.
Plusieurs études ont montré que, pour l’angine à streptocoque A, un traitement court de 6 jours d’amoxicilline permettait d’obtenir des taux d’éradication satisfaisants. De la même manière, un
traitement court de 5 jours a été validé pour la pneumonie franche lobaire aiguë.
En revanche, pour l’otite moyenne aiguë chez l’enfant de moins de 2 ans, plusieurs études randomisées ont montré qu’une durée raccourcie de traitement antibiotique augmentait significativement le risque d’échec. Pour cette pathologie, ainsi que pour la sinusite, les biofilms semblent jouer un rôle important dans les situations d’échec/de récidive, ce qui peut expliquer la nécessité de maintenir un traitement prolongé.
Ce numéro de Réalités Pédiatriques avec un dossier consacré aux maladies infectieuses témoigne de la grande évolutivité de ces maladies et du nombre de défis considérables devant nous.
Le pneumocoque (fig. 1) (cocci à Gram positif se présentant sous forme de diplocoque le plus souvent) ou plus précisément les pneumocoques (avec plus de 94 sérotypes différents identifiés) sont des hôtes habituels du rhinopharynx, essentiellement celui de l’enfant [1]. Ces bactéries sont très majoritairement humaines, seuls les grands singes étant aussi capables de porter cette espèce dans leur rhinopharynx. Tous les enfants de moins de 5 ans sont porteurs de pneumocoque à un moment ou l’autre de l’année, et c’est à partir du rhinopharynx que cette bactérie va se transmettre par voie aérienne d’un individu à l’autre et provoquer éventuellement des maladies chez le sujet colonisé en envahissant les tissus ou le sang (fig. 2) [1].
L’innocuité est un impératif majeur pour les vaccins car ils sont administrés à des personnes en bonne santé (souvent des enfants).
Ni complètement exempts de réactions secondaires, ni totalement efficaces, ils figurent parmi les traitements présentant les meilleurs rapports bénéfices/risques. Le succès de la vaccination, en permettant une réduction importante de nombreuses maladies, voire une disparition de certaines, a induit par contrecoup une focalisation sur des manifestations cliniques post-vaccination (effets indésirables). Bien que certaines soient dues aux vaccins (réactions secondaires), elles sont pour la plupart, en raison du nombre considérable de vaccinations réalisées, le résultat de coïncidences (événements intercurrents).