Dermatoses bénignes transitoires du nouveau-né

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De nombreuses dermatoses néonatales de physiopathologie mal comprises guérissent spontanément au cours du 1er mois de vie. Leur polymorphisme clinique doit être connu, car ces manifestations transitoires sont bénignes : elles ne doivent donc ni inquiéter ni conduire à des traitements inutiles. Toutefois, il est prudent d’évoquer systématiquement certains diagnostics différentiels potentiellement graves, en particulier une infection bactérienne ou mycosique devant une éruption pustuleuse néonatale.

Érythème toxique du nouveau-né

Il s’agit de la dermatose néonatale transitoire la plus fréquente (plus de 50 % des nouveau-nés sont atteints). L’érythème toxique (ET) est d’évolution constamment bénigne et touche plus souvent les nouveau-nés matures. Cliniquement, on observe de nombreuses maculo-papules érythémateuses de taille variable, le plus souvent de 1 à 3 cm, de localisation diffuse, respectant le cuir chevelu, les paumes et les plantes, et survenant entre le 1er et le 3e jour de vie (fig. 1). Les formes congénitales ou tardives (après J10) ne sont cependant pas exceptionnelles. Des pustules peuvent apparaître rapidement, le plus souvent au centre des macules, parfois volumineuses. Cette éruption est fugace, régressant spontanément en quelques jours. Parfois, elle peut être récurrente jusqu’à 6 semaines de vie. Cette éruption ne justifie aucune exploration complémentaire ni aucun traitement. Cependant, en fonction du contexte, les formes pustuleuses étendues doivent parfois faire éliminer une dermatose infectieuse (Candida albicans, infections bactériennes, herpès).

Pustulose mélanique transitoire

Cette entité est considérée comme une forme clinique d’ET, touchant 0,2 à 4 % des nouveau-nés, le plus souvent de peau noire. Le cadre des “pustuloses transitoires stériles du nouveau-né” a été proposé par certains auteurs pour réunir les deux présentations cliniques. Cliniquement, il s’agit d’une éruption pustuleuse amicrobienne isolée, de début très précoce, souvent congénitale, localisée[...]

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À propos de l’auteur

Service de Dermatologie, 2 UF de Dermatologie Pédiatrique CHU, NANTES.