La dyspnée est un symptôme fréquent de consultation en pédiatrie générale ainsi que pour le pneumo- pédiatre. Nous allons traiter dans cet article principalement de la dyspnée à l’effort. C’est une plainte provenant souvent des grands enfants, des adolescents, ou bien des parents. Puisque cette gêne respiratoire peut avoir un impact physique et psychosocial important, il est nécessaire de bien la qualifier et quantifier, avec des outils adaptés pédiatriques si possible, car une bonne anamnèse va permettre au clinicien rapidement de savoir comment orienter son patient.
Nous allons donc décrire la conduite à tenir en fonction de l’examen physique et de l’anamnèse, les examens complémentaires à réaliser, et finalement quel type de prise en charge proposer pour les soulager.
La dyspnée, définie par l’ATS comme une “expérience subjective d’inconfort respiratoire qui se manifeste par des sensations qualitativement différentes, variant en intensité”, est une sensation subjective que l’on compare souvent à celle de la douleur. Ses mécanismes ne sont pas clairs, mais elle a une origine multiple probable [1].
La perception de la dyspnée implique deux composantes sensorielle et affective. La composante sensorielle décrit l’intensité de la dyspnée, celle affective le déplaisir associé à cette sensation. Par ailleurs, la dyspnée comporte un aspect qualitatif avec trois sensations d’inconfort principales que sont l’effort respiratoire, la soif d’air et l’oppression thoracique.
Il existe de nombreux outils d’évaluation pour chacune de ces composantes, dont certaines sont multidimensionnelles.
Par exemple, l’échelle de Borg modifiée, avec une cotation de 0 à 10, prend en compte les sensations physiques et psychiques du patient. Elle a été mise en place comme pour la majorité des échelles d’évaluation pour les adultes, utilisée chez les adolescents, mais parfois difficile à faire chez les jeunes enfants ; des échelles spécifiques pédiatriques existent telles que l’échelle de Dalhousie [2] (fig. 1).[...]
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