Auteur Pautrat J.

Centre de Pneumologie de l’Enfant, BOULOGNE-BILLANCOURT.

L’année pédiatrique 2023
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Nous l’attendions tous, Sanofi et AstraZeneca l’ont fait. Le “vaccin” anti-VRS, ou plus exactement anticorps monoclonal anti-VRS à demi-vie prolongée, a fait irruption le 15 septembre en France, après plusieurs mois d’annonces. Les ordonnances étaient prêtes, les parents surmotivés grâce aux publicités accrues sur la dangerosité de la bronchiolite à VRS. Et la nouvelle tombe dès la 1re semaine : rupture de stock. Idem en Europe et aux États-Unis. Les stocks prévus ont été sous-estimés par rapport à la quasi-totale adhésion parentale, qui n’était pas facile à prévoir. C’est là tout le paradoxe français : après les parents d’adolescents prêts à falsifier des carnets de santé pour ne pas vacciner leur progéniture contre le COVID, on aurait pu penser qu’il en serait de même pour le nirsévimab, d’autant que se sont les bébés qui sont ciblés.

L'année pédiatrique 2022
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En cette fin d’année 2022, nous allons faire un tour d’horizon des épidémies hivernales et d’un traitement prophylactique très attendu, parler d’asthme, un tout petit peu de la COVID-19, redécouvrir l’échographie pulmonaire, chercher des solutions pour améliorer l’air que respirent nos enfants, et se (re)mettre au sport. Vaste programme, c’est parti !

L'année pédiatrique 2021
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La rentrée de septembre 2021 devait être placée sous le signe de l’accalmie grâce à la vaccination anti-­COVID, mais a finalement été marquée par une recrudescence virale précoce. L’explication donnée est le manque de stimulation du système immunitaire de nos chères têtes blondes, du fait des confinements et gestes barrières : les enfants auraient-ils contracté une “dette immunitaire” ?

L’année pédiatrique 2020
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Nous pourrions bien sûr résumer l’année 2020 en un mot : coronavirus. Mais finalement, nous, pédiatres, avons été préservés de cette épidémie. Peu d’enfants atteints, peu d’enfants symptomatiques, encore moins d’enfants sévèrement infectés. Et “grâce” au premier confinement de mars, une moindre circulation des virus saisonniers, donc des enfants en bonne santé, avec même des kilos en trop. Quel sera l’impact de ce deuxième confinement ?

L'année pédiatrique 2019
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La version 2019 du GINA présente le plus important changement en 30 ans dans la stratégie de prise en charge de l’asthme chez l’adulte et l’adolescent à partir de l’âge de 12 ans : il n’est plus recommandé d’initier le traitement avec un bronchodilatateur de courte durée d’action seul [1].

Revues générales
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La dyspnée est définie comme une “expérience subjective d’inconfort respiratoire qui se manifeste par des sensations qualitativement différentes, variant en intensité” ; sa physiopathologie n’est pas claire. C’est une plainte fréquente en consultation de pédiatrie, surtout la dyspnée d’effort. Le 1er diagnostic évoqué lors d’une gene respiratoire à l’effort est souvent celui d’asthme d’effort, mais il existe de nombreuses autres causes qu’il ne faut pas méconnaître. Pour cela, une anamnèse complète est nécessaire, complétée par deux examens complémentaires de 1re intention : la radiographie de thorax et l’EFR. En l’absence d’étiologie organique évidente, et lorsque la radio et les EFR sont normales, une épreuve d’effort est indiquée afin d’évaluer quelle est la dyspnée induite et l’adaptation cardiorespiratoire à l’effort.
Finalement, le diagnostic le plus fréquent, lorsque les bêta 2 mimétiques ne sont pas efficaces, est une limitation à l’effort physiologique.