Effets secondaires des traitements pour les troubles de l’attention/hyperactivité chez l’enfant d’âge préscolaire

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Loe I, Blum NJ et al. Adverse effects of α-adrenergic agonists and stimulants in preschool age attention-deficit/hyperactivity disorder: a developmental-behavioral pediatrics research network study. J Pediatr, 2023;257:113325.

Les effets secondaires associés aux traitements pour les troubles de l’attention/hyperactivité (TDAH) sont des facteurs importants influençant le clinicien et les parents dans la prescription. L’efficacité et la sécurité d’emploi de ces traitements ont été analysés dans des essais randomisés chez l’enfant d’âge scolaire et chez l’adolescent. Chez le jeune enfant, actuellement, les recommandations pratiques de prise en charge sont un traitement comportemental en première ligne. Cependant, la majorité des enfants de cette tranche d’âge reçoivent un traitement médicamenteux soit par méthylphénidate, soit par agonistes α2-adrénergiques à libération immédiate (A2A), comme la clonidine et la guanfacine. Les effets secondaires, notamment de ce dernier traitement, sont peu connus à cet âge.

Le but de ce travail était d’étudier le type et la fréquence des effets secondaires des deux types de traitement chez des enfants d’âge préscolaire.

Il s’agissait d’une étude rétrospective réalisée dans 7 régions différentes des États-Unis. Les critères d’inclusion étaient un diagnostic de TDAH selon la classification internationale, la prescription d’un A2A ou d’un stimulant avant l’âge de 6 ans, entre janvier 2013 et juillet 2017. Les critères d’exclusion étaient un trouble modéré à sévère du développement, la prise d’un traitement antipsychotique avant ou pendant la période d’étude, la prise d’un A2A uniquement pour des troubles du sommeil.

L’objectif primaire était de répertorier tous les effets secondaires dus au traitement, parmi lesquels une irritabilité, une diminution de l’appétit, un comportement agressif, des difficultés de sommeil, une somnolence diurne, des épigastralgies, des lésions de grattage, des céphalées, une perte de poids, un repli sur soi, des vertiges, des syncopes.

497 enfants (82 % de garçons) ont pu être inclus, 172 avaient reçu un A2A et 322 des stimulants. Les participants avaient un âge moyen de 62 mois (54-67) à la mise en place du traitement initial, avec un âge plus jeune pour ceux recevant les A2A par rapport aux stimulants (56 versus 63 mois, p < 0,001). Initialement, 35 % ont reçu un A2A (157 de la guanfacine et 18 de la clonidine) et 65 % un stimulant (286 du méthylphénidate et 36 des préparations à base d’amphétamines). Sur les 322 enfants traités initialement par un stimulant, 49 ont été traités par la suite par A2A seul et, inversement, pour ceux traités initialement par A2A, 54 ont reçu par la suite des stimulants.

Les effets secondaires les[...]

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À propos de l’auteur

Service de Gastro-Entérologie et Nutrition Pédiatriques, Hôpital Armand Trousseau, PARIS.