Nouvelles recommandations sur la supplémentation en vitamine D en population pédiatrique générale

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La vitamine D joue un rôle majeur dans la croissance et la qualité osseuse, mais a également des effets bénéfiques systémiques. La supplémentation en vitamine D a pour objectif de limiter les rachitismes carentiels et d’optimiser le pic de masse osseuse, qui sont deux objectifs prioritaires en termes de santé publique, dans un contexte où les rachitismes carentiels n’ont pas disparu en France [1, 2].

Le rôle “historique” et classiquement décrit de la vitamine D est celui dans l’homéostasie phosphocalcique, avec la stimulation de l’absorption intestinale de calcium et de phosphore permettant ainsi de maintenir un état de normocalcémie nécessaire pour une minéralisation osseuse adéquate [3], la stimulation de la réabsorption tubulaire de calcium et l’inhibition de la synthèse de parathormone (PTH), hormone hypercalcémiante et phosphaturiante. Dans un contexte de “pandémie” de déficit en vitamine D dans la population générale [4], la connaissance de la physiologie a également progressé pour transformer cette hormone purement phosphocalcique et osseuse en une hormone pléiotrope ayant un effet bénéfique sur la santé globale : anti-infectieuse, anti-inflammatoire, antitumorale, protectrice cardiovasculaire notamment par ses effets inhibiteurs du système rénine/angiotensine, et possiblement bénéfique sur le psychisme et le développement neuronal, la vitamine D a tout pour plaire [5-7] !

Les nouvelles recommandations sur la supplémentation en vitamine D et les apports calciques en population pédiatrique générale viennent d’être publiées en 2022 [8]. L’objectif ici est d’en présenter les grandes lignes, avec quelques messages principaux : une supplémentation pour tous les enfants de 0 à 18 ans, la disparition de l’ajustement des doses en fonction du type d’allaitement et de la couleur de peau de 0 à 2 ans, la préférence de la supplémentation quotidienne pour des raisons de physiologie mais la porte laissée ouverte à la supplémentation intermittente, l’identification de 4 facteurs de risque nécessitant un doublement des doses (obésité, peau foncée, absence d’exposition solaire et régime végétalien), et enfin la nécessité pour les pédiatres de prescrire de la vitamine D sous forme de médicament et non sous forme de complément alimentaire.

Recommandations françaises en bref

Les recommandations françaises de supplémentation en vitamine D en[...]

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À propos de l’auteur

Centre de Référence des Maladies Rénales Rares, Centre de Référence des Maladies Rares du Calcium et du Phosphore, Faculté de Médecine Lyon Est, Université Lyon 1, INSERM 1033, Prévention des Maladies Osseuses, Hôpital Femme Mère Enfant, BRON.