Équilibre alimentaire chez l’enfant et l’adolescent : quelles recommandations suivre ?

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Certaines recommandations nutritionnelles institutionnelles ne sont pas toujours en phase avec celles élaborées par les pédiatres experts au nom de sociétés savantes. En effet, celles provenant du Haut Conseil de santé publique (HCSP) [1], constitué majoritairement de médecins épidémiologistes et reprenant presque intégralement les recommandations de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) élaborées en majeure partie par des ingénieurs agronomes [2], divergent parfois avec celles des experts pédiatriques.

Dans cet article, nous résumerons les recommandations consensuelles, heureusement nombreuses, et discuterons celles qui divergent.

Équilibre alimentaire de 0 à 3 ans

Il n’y a pas de grandes divergences dans les recommandations nutritionnelles au cours de la première année. L’allaitement doit être privilégié. La diversification doit se faire entre 4 et 6 mois en introduisant précocement les aliments à fort potentiel allergisant (œuf, arachide, poisson, fruits à coque). À partir de l’âge de 6 mois, 3 tétées ou 3 biberons de lait infantile sont nécessaires pour assurer la totalité des besoins en fer et en acides gras essentiels (AGE), à condition que les nourrissons exclusivement ou majoritairement allaités soient supplémentés en fer [3]. Enfin, un ajout de graisses dans les plats salés des nourrissons est nécessaire pour assurer les importants besoins lipidiques à cet âge [4].

La principale divergence concerne le lait de croissance. En effet, la Société française de pédiatrie (SFP) recommande la consommation d’au moins un biberon de lait de croissance après l’âge d’un an pour assurer les besoins en fer [3], alors que le HCSP suggère qu’à défaut de lait de croissance, la couverture des besoins en fer peut être assurée par d’autres aliments riches en fer (légumineuses, viandes). Il se trompe car pour couvrir les 0,7 mg/j de fer absorbé nécessaire à cet âge [3], 1 biberon de 250 mL de lait de croissance + 1 portion carnée de 30-40 g suffisent alors que, sans lait de croissance, il faudrait[...]

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À propos de l’auteur

Service de Nutrition et Gastroentérologie Pédiatriques, Hôpital Armand-Trousseau, PARIS.