
Pourquoi ?
Pourquoi la nuit ? Pourquoi la peur ? Pourquoi la colère ? Pourquoi la guerre ? Pourquoi la mort, c’est pour toujours ? Pourquoi je…

Dépistage des troubles envahissants du développement : quels outils ?
La précocité de la prise en charge des troubles envahissants du développement (TED) est un facteur pronostique majeur. Cela fait du dépistage, et des acteurs du dépistage, un des points clés des TED. Le dépistage est avant tout clinique. Les examens de santé obligatoires des premiers mois, réalisés avec précaution, sont un support important du dépistage.
Quelques outils de dépistage plus spécifiques des TED sont actuellement disponibles en français, sur-tout pour les plus jeunes enfants. Nous présenterons ici les tests les plus recommandés, d’une façon pratique, pour faciliter leur utilisation en cabinet de médecine générale ou de pédiatrie.
L’attente du diagnostic ou d’une prise en charge spécifique ne doit jamais empêcher la mise en place d’une prise en charge symptomatique (p. ex. orthophonie devant un retard de communication ou de parole).

Editorial : Le dépistage : une place centrale dans l’exercice de la pédiatrie libérale
Parce que l’enfant est un être en devenir et que…

L’accent du souvenir
“L’accent circonflexe est l’hirondelle de l’écriture.” ~ Jules Renard C’était…

Facteurs de risque périnataux dans le développement des troubles de l’oralité chez l’enfant de 0 à 3 ans
Hvelplund C et al. Perinatal risk factors for feeding and…

Évaluation clinique des adolescents 3 ans après une chirurgie bariatrique
Inge T et al. Weight loss and health status 3…

L’allergie aux piqûres de moustiques existe-t-elle ?
Une réaction locale (douleur, papule, érythème, prurit) est normale après une piqûre de moustique. Les jeunes enfants n’ayant pas encore acquis une tolérance naturelle sont les plus sensibles. En France, les réactions graves, systémiques, sont rares, mais la survenue d’une anaphylaxie doit faire rechercher une mastocytose.
La conduite à tenir varie selon les spécialistes. Certains allergologues considèrent qu’en l’absence de réactions systémiques, une allergie IgE-dépendante peut être exclue, tandis que d’autres réalisent des tests cutanés et envisagent une allergie IgE-dépendante si ceux-ci sont positifs.
Si le test cutané est positif, un anti-H1, une corticothérapie locale, des désinfectants sont indiqués. Le plus souvent, il n’y a pas d’indication à entreprendre une ITS, car les extraits sont mal standardisés ; mais certains ont obtenus de bons résultats avec les extraits actuels, en particulier sublinguaux. L’obtention d’allergènes de meilleure qualité pour le diagnostic et l’ITS est de nature à faire évoluer les indications de l’ITS.

Antibiothérapie néonatale : faut-il changer nos habitudes ?
L’infection néonatale précoce (INP) reste une préoccupation majeure dans les pays en voie de développement comme dans les pays industrialisés. Parce qu’aucun élément clinique ni marqueur biologique n’est assez sensible et spécifique pour permettre à lui seul d’établir le diagnostic, la prise en charge repose sur un faisceau d’arguments cliniques et biologiques, et expose de nombreux nouveau-nés à des examens complémentaires et antibiothérapies néonatales dont les effets délétères sont aujourd’hui établis (émergence de bactéries multirésistantes, perturbations du microbiote impliquées dans la survenue de pathologies ultérieures).
Alors que la prévalence des infections néonatales précoces a diminué depuis la généralisation de l’antibioprophylaxie périnatale, l’évidence s’impose d’adapter notre stratégie médicale à ces modifications épidémiologiques récentes, en limitant les indications d’antibiothérapie aux seuls enfants à haut risque d’infection.

Staphylocoques et dermatite atopique : faut-il s’en préoccuper ?
La microflore cutanée protège la peau par différents modes d’action. L’existence d’un déséquilibre, même en l’absence d’infection, dans différentes pathologies telles que la dermatite atopique, l’acné, la rosacée ou le psoriasis soutient cette hypothèse. Par ailleurs, Staphylococcus aureus colonise jusqu’à 90 % des patients atteints de dermatite atopique (vs 10 % dans la population générale), et on lui attribue une grande partie des poussées de DA, indépendamment d’une infection.
Associé au déficit de la barrière cutanée et au déséquilibre de la fonction immunitaire, le déséquilibre de la microflore cutanée appelée microbiome est responsable des poussées de dermatite atopique. Le staphylocoque peut donc être préoccupant, mais il faut cibler le bon !

Faut-il dissuader les adolescents d’utiliser les cigarettes électroniques ?
Les cigarettes électroniques ne sont pas des cigarettes. Il s’agit de systèmes de délivrance de nicotine, sous forme de vapeur. Pour un fumeur de tabac, le passage à la cigarette électronique permet, s’il est exclusif et définitif, une réduction importante des risques liés au tabagisme. Il n’en est pas de même pour l’enfant.
La nicotine, qui passe parfaitement la barrière placentaire, a une toxicité pulmonaire importante pour le fœtus. Ce d’autant que les modifications de l’ADN, induites par la nicotine, sont probablement transmises pendant deux à trois générations. Le vapotage passif existe. La nicotine vaporisée est probablement autant inhalée qu’avec le tabac, et cette nicotine se dépose sur les surfaces et les vêtements. Il est donc nécessaire que les lois sur le tabagisme passif s’appliquent au vapotage passif en incluant tous les lieux recevant des enfants (et les femmes enceintes) : écoles, salles de sport, aires de jeu… Chez l’adolescent, il est impossible de savoir si les cigarettes électroniques sont une passerelle pour le tabagisme et les drogues illicites, mais c’est clairement une possibilité.
Notre société doit se préoccuper de l’effet des cigarettes électroniques sur le cerveau, en particulier des jeunes, et de la possibilité d’encourager de nouvelles générations de personnes dépendantes à la nicotine.

Nébulisation en rhinologie : les erreurs à éviter
L’aérosolthérapie à visée sinusienne est un outil thérapeutique qui permet d’améliorer l’efficacité locale d’un traitement et d’éviter son passage systémique. Son utilisation chez l’enfant est possible pour le traitement des rhinosinusites subaiguës et chroniques.
Les corticoïdes sont prescrits pour les poussées inflammatoires. Les antibiotiques sont indiqués en présence d’une infection bactérienne. L’aérosolthérapie doit être réalisée avec un appareil sonique afin d’assurer sa déposition dans les sinus. L’utilisation d’un embout nasal permet de concentrer le médicament actif dans les fosses nasales, en évitant les pertes sur la face et une déposition oculaire.
Un lavage de nez est recommandé avant la séance d’aérosolthérapie afin d’optimiser son dépôt sur la muqueuse. La durée minimale efficace de l’aérosol est de 7 jours au rythme de deux séances de 10 minutes.