Quelle est l’évolution à moyen terme des enfants ayant présenté un syndrome d’inflammation multisystémique ?

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Farooqi KM, Chan A, Weller RJ et al. Longitudinal outcomes for multisystem inflammatory syndrome in children. Pediatrics, 2021;148: in press.

Si les enfants ont été relativement épargnés par les infections à SARS-CoV-2 lors de la première vague de l’épidémie, une augmentation des cas de syndrome d’inflammation multisystémique (PIMS) a été observée à partir de mai 2020.

Le but de ce travail nord-américain était de rapporter l’évolution à moyen terme des patients ayant présenté un PIMS.

Tous les enfants de moins de 21 ans hospitalisés pour un PIMS au centre hospitalier de l’université de Columbia entre avril et décembre 2020 ont été inclus. Ils ont tous été traités avec des corticoïdes et/ou des immunoglobulines intraveineuses et de l’anakinra en cas de formes modérées à sévères. De l’aspirine à faible dose était prescrite à la sortie. Les enfants ont été revus environ 2 semaines, 2 mois et 6 mois après l’hospitalisation pour un examen clinique, biologique (profil cytokinique, bilan immunologique) et une échographie cardiaque avec analyse des coronaires par 3 médecins différents.

Au total, 45 enfants ont eu un diagnostic de PIMS sur la période d’étude. La durée médiane du séjour hospitalier dans le centre universitaire était de 5 jours (2-22). Par la suite, le suivi médian des patients jusqu’à la dernière visite était de 5,8 mois (1,3-6,7). Tous les patients testés (43/45) avaient une sérologie SARS-CoV-2 positive, les 2 autres patients avaient une PCR antérieure positive. 76 % des patients ont dû être hospitalisés dans une unité de soins intensifs, 64 % ont eu besoin de traitements inotropes ou vasopresseurs et 31 % d’un support respiratoire. Concernant les traitements, 100 % ont eu de la méthylprednisolone, 91,1 % des immunoglobulines intra­veineuses et 11 % un traitement biologique de type anakinra. Aucun enfant n’a développé d’infections secondaires.

Sur le plan biologique, la CRP, les D-dimères et la ferritine étaient très augmentés chez 87 à 98 % des patients. La troponine et le pro-BNT étaient augmentés chez 64 et 91 % respectivement au début de l’évolution de la maladie. Au premier suivi, tous ces marqueurs s’étaient normalisés. 15 patients avaient une thrombocytose qui persistait dans 73 % des cas au premier suivi. Sur les 32 patients ayant eu un profil cytokinique pendant l’hospitalisation, les IL2R, 6, 10, 17 et 18 étaient augmentées chez la majorité des patients. À l’admission, une lymphopénie avec des valeurs absolues médianes de 900/mm3 (500-2 100) étaient observées. Le dosage pondéral des immunoglobulines était normal. Sur les 12 patients ayant eu un phénotypage lymphocytaire, les CD3+ et CD8+ étaient toujours bas, les lymphocytes Natural Killer étaient bas dans 2/3 des[...]

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À propos de l’auteur

Service de Gastro-Entérologie et Nutrition Pédiatriques, Hôpital Armand Trousseau, PARIS.